Semaine d'agitation dans l'enseignement supérieur, photo: CTK
« Tyden neklidu », la semaine dite d'agitation, culmine dans toutes les universités et écoles supérieures du pays. Fatigués d'une situation financière précaire depuis trop longtemps, étudiants et enseignants protestent, depuis lundi, contre le faible budget qui leur est alloué par l'Etat. Avant la manifestation nationale générale de ce jeudi à Prague devant le Parlement, ce mercredi constituait l'un des autres principaux temps forts du mouvement de protestation. Ambiance à la faculté des lettres de l'Université Charles...
Semaine d'agitation dans l'enseignement supérieur, photo: CTK
Si, en signe de soutien à la semaine d'agitation, le doyen de la faculté a bien donné, ces mercredi et jeudi, deux jours de libre à ses étudiants tout en leur recommandant de particpier aux différentes manifestations, il semble toutefois qu'une grande majorité d'entre-eux ait plutôt préféré profiter du soleil et de l'occasion offerte pour rentrer chez papa et maman. A midi, au moment où le plat du jour, garni notamment de débats, discussions et conférences, est servi, le grand amphithéâtre de la faculté, aux deux-tiers vide, sonne, en effet, profondément le creux. Pourtant, selon Barbora Hartigova, membre du Conseil des étudiants chargé de l'organisation des différentes actions d'information et de protestation, c'est l'avenir de l'enseignement supérieur en République tchèque qui est en jeu :
Semaine d'agitation dans l'enseignement supérieur, photo: CTK
« Les étudiants réclament un changement de la situation dans laquelle se trouvent les universités tchèques aiujourd'hui. Cela signifie une réforme du bugdet alloué par l'Etat aux universités. Car dans l'état actuel des choses, les professeurs, par exemple, sont obligés d'avoir une ou deux autres activités en dehors de l'enseignement, activités qui ne sont, en plus, même pas du domaine de la recherche. D'ailleurs, très peu d'argent est également consacré à la recherche. Les étudiants peuvent se rendre compte quotidiennement de ce manque d'argent. Par exemple, très souvent, dans les bibliothèques, ils ne trouvent pas les livres dont ils ont besoin. Il manque aussi d'ordinateurs... »
Pour sensibiliser l'opinion à ces problèmes, diverses manifestations se tiennent donc dans toutes les universités du pays qui se sont jointes au mouvement « Tyden neklidu », semaine d'agitation. Barbora Hartigova nous en donne une idée :
« Il y a un programme assez riche dans plusieurs facultés avec des conférences, des discussions, mais aussi des concerts... C'est certes un programme fait pour informer, mais aussi pour divertir. Et ce jeudi, il y a une grande manifestation, on peut même dire que c'est la plus importante manifestation estudiantine depuis 1989. On espère que beaucoup de monde marchera jusqu'au Parlement pour remettre une lettre et une pétition. »