Signature d'un accord de coopération culturelle entre les sénats tchèque et français

Le palais Wallenstein, siège du Sénat tchèque, pourra-t-il bientôt se targuer d'accueillir des expositions de tableaux de maître avec le même succès que le Palais du Luxembourg à Paris ? En tout cas, c'est chose possible dans les faits puisqu'un accord de collaboration a été conclu ce mardi entre les deux institutions.

Boticelli, Véronèse, Raphaël, Gauguin, et bien d'autres, les grands maîtres de la peinture occidentale ont, ces dernières années, enchanté les Parisiens et Français de province de passage à Paris : et ce n'était pas un grand musée renommé qui les présentait, mais le Sénat français. Après la signature de l'accord entre les sénats français et tchèque, établissant une collaboration au niveau culturel visant à développer le même projet dans la capitale tchèque, Radio Prague s'est entretenue avec Premysl Sobotka, président du Sénat tchèque, pour savoir si lui-même avait pu voir un exemple d'exposition au Palais du Luxembourg :

« J'étais en visite officielle en France, sur invitation de M. Poncelet. Dans les magnifiques locaux du Sénat, nous y avons vu les expositions qui s'y déroulaient, également les oeuvres exposées sur les grilles du Sénat. Nous avons été enthousiasmé et nous voulons continuer ainsi. Je pense que c'est une très bonne démarche. A cet égard, je tiens à dire que M. l'ambassadeur était très content de cette signature : il a précisé que nous devrions entamé une collaboration également au niveau régional. Je pense que cet accord entre les deux sénats n'est qu'un premier pas, et le deuxième, ce sera de collaborer avec certaines régions. »

Qu'est-ce que cette nouvelle « fonction » du Sénat peut-elle lui apporter ? Qu'attend-il de cette ouverture de ses portes à long terme ? Premysl Sobotka :

L'intérieur du palais Wallenstein

« Autrefois, en France, le Sénat n'était que peu apprécié par les citoyens. Il en va un peu de même pour le Sénat tchèque. J'espère vraiment qu'en rendant accessibles nos locaux, nous pourrons attirer l'attention non seulement sur l'aspect culturel, mais aussi sur l'aspect de base, c'est-à-dire le législatif. Ainsi les gens, peu à peu, prendront conscience de l'existence du Sénat. Cela a porté ses fruits en France, je crois qu'il peut en être de même ici. »

Quelle forme cette collaboration franco-tchèque va-t-elle prendre, c'est ce que j'ai encore demandé au président du Sénat tchèque :

« La première proposition que m'a faite M. Poncelet était la suivante : ils organisent en France des expositions centrées sur des grands peintres de renommée mondiale et il s'agirait donc, après s'être mis d'accord, et sous réserve que toutes les conditions soient remplies, de transférer l'exposition au Sénat tchèque. Ce serait vraiment excellent, et si cela fait ses preuves, ce qui est mon plus grand souhait, nous serions nous-mêmes en mesure, par la suite, d'organiser des expositions de l'art tchèque en France, au Sénat français. »

Alors à quand une grande exposition sur le cubisme tchèque à Paris ? Ce n'est pas encore pour tout de suite. Les Pragois pourront par contre se rendre au Palais Wallenstein, dans un avenir proche : mais, pas avant un an au moins, selon Premysl Sobotka.