Situation économique tchèque vue par les banques

Les milieux officiels tchèques ne cachent pas leur déception face au rapport annuel de la Commission européenne sur les progrès atteints par la République tchèque sur la voie de l'adhésion à l'Union européenne.

Les milieux officiels tchèques ne cachent pas leur déception face au rapport annuel de la Commission européenne sur les progrès atteints par la République tchèque sur la voie de l'adhésion à l'Union européenne. En ce qui concerne les critères économiques, le rapport classe la Tchéquie dans le troisième groupe des candidats derrière Malte, Chypre, la Hongrie, la Pologne et l'Estonie. Par contre, les études sur les progrès des pays candidats publiées ces derniers jours par la Deutsche Bank, la Reiffeisenbank et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement présentent l'économie tchèque sous un jour beaucoup plus favorable. Tandis que la Deutche Bank classe la Tchéquie à la même position que la Hongrie et devant la Pologne, selon l'étude de la Reiffeisenbank, la Tchéquie serait, sur le plan économique, le candidat post-communiste le plus avancé sur la voie de l'Union. Le coauteur de l'étude, Walter Demel, explique cette position par un taux d'inflation relativement bas, le niveau des taux d'intérêt et la stabilité de la couronne. Les banques apprécient également la richesse relative du pays, le développement du commerce extérieur et l'afflux des investissements étrangers. Les diplomates tchèques envisagent d'utiliser ces arguments lors des prochains pourparlers avec les hommes politiques des pays membres de l'Union. Le médiateur tchèque, Pavel Telicka, admet certaines objections de la Commission européenne. Il estime, toutefois, que les analyses des banques démontrent que les conclusions finales du rapport de la Commission n'étaient pas objectives.