Škoda Auto arrête la production en raison d’une pénurie de puces

La station des voitures sans des puces électroniques

Ce lundi, le constructeur automobile Škoda Auto a arrêté la production dans ses trois usines tchèques pour une durée de deux semaines.

C’est la pénurie de puces électroniques qui frappe la production de la marque tchèque, propriété du groupe Volkswagen. La direction de l’usine a annoncé que seule la ligne de production de Kvasiny, non loin de Rychnov nad Kněžnou, en Bohême de l’Est, continuait à fonctionner.

Au cours de cet arrêt, l’entreprise souhaite terminer la production d’au moins 30 000 voitures non achevées, a informé Tomáš Kotera, responsable de la communication de Škoda Auto. Selon lui, les employés de l’entreprise touchent pendant l’arrêt de production 80% de leur salaire.

Réuni ce lundi, le Conseil tripartite, un organe composé de représentants du gouvernement, des syndicats et des employeurs, a proposé que les constructeurs automobiles et leurs fournisseurs puissent obtenir des compensations salariales dans le cadre du programme gouvernemental Antivirus. Selon le Premier ministre sortant Andrej Babiš, l’État pourrait couvrir 60% des salaires de leurs employés jusqu’à un montant de 29 000 couronnes (1 100 euros).

Le constructeur automobile Škoda Auto a déjà limité ou arrêté sa production plusieurs fois ces derniers mois, mais c’est la première fois que la marque annonce un arrêt total de la production sur une si longue période.

Škoda Auto a livré plus d'un million de voitures dans le monde l'année dernière. Elle exploite trois usines de production en République tchèque et fabrique également des véhicules en Chine, en Russie, en Slovaquie et en Inde, essentiellement par le biais de partenariats de groupe, ainsi qu'en Ukraine et au Kazakhstan en coopération avec des partenaires locaux. La marque est présente sur plus de 100 marchés.

En raison de la pénurie de puces électroniques, les constructeurs automobiles tchèques seront dans l’incapacité de produire 250 000 voitures cette année, ce qui représente une perte de 200 milliards de couronnes pour les usines et leurs fournisseurs, a annoncé dimanche dernier l’Association de l’industrie automobile.