Sommets de Bruxelles: la République tchèque participe à la réconciliation transatlantique
Le président de la République, Vaclav Klaus, et le Premier ministre, Stanislav Gross, étaient à Bruxelles, mardi, où ils participaient au sommet de l'Alliance atlantique. Dans l'après-midi, le chef de l'Etat a également pris part à la rencontre entre les représentants de l'Union européenne et le président américain, George W. Bush.
Au sujet du renouveau des relations entre l'Europe et les Etats-Unis, le président tchèque, qui, à l'époque des premiers bombardements de Bagdad, s'était résolument placé dans le camp des opposants à une intervention militaire, s'est voulu conciliant. « Je ne peux que répéter ce qui a été dit aujourd'hui à plusieurs occasions. Le président Bush a insisté sur le fait que les Etats-Unis considéraient l'Europe comme leur partenaire le plus important en matière de prospérité et de paix. Ils veulent collaborer avec nous. C'est l'idée principale de ses propos et je pense que cela résume bien sa position », a-t-il ainsi déclaré au moment de dresser le bilan de la journée.
Tout en soulignant que le dialogue transatlantique était marqué du sceau de la réconciliation et du partage de valeurs et d'intérêts communs, Vaclav Klaus a tenu à relativiser la portée de la visite du président américain à Bruxelles. « C'est un signal positif, mais aucun miracle ne s'est produit ici », a-t-il notamment estimé, avant d'ajouter que les relations entre les deux camps avaient été « démonisées » dans un passé récent et qu'il était par conséquent nécessaire de détruire ce qu'il considère comme « un mythe ».De son côté, le Premier ministre, qui avait cédé sa place au président pour la réunion euro-américaine, s'est montré avare de déclarations. Stanislav Gross s'est contenté de constater « qu'aucune ombre n'avait plané sur les rapports prétendument tendus entre les présidents tchèque et américain ». Bref, les relations entre les deux pays sont de nouveau au beau fixe, comme le confirme d'ailleurs l'invitation, tant attendue au Château de Prague, formulée par George W. Bush à Vaclav Klaus à lui rendre prochainement visite à Washington.