Le sommet qui rassemble les représentants de l'Union européenne et le président des Etats-Unis, George W. Bush, se déroule, mardi, à Bruxelles. Alors qu'une majorité des 25 pays de l'UE seront représentés par leur chef de gourvernement, la délégation tchèque, elle, a subi un changement de dernière minute.
Le président George W. Bush, photo: CTK
« Cette décision n'a causé aucun bouleversement à Bruxelles, il s'agit d'une entente entre le président et son Premier ministre », a déclaré Vladimir Muller, ministre-adjoint aux Affaires étrangères tchèques, à propos de l'annonce du remplacement de Stanislav Gross par Vaclav Klaus au sommet réunissant les représentants de l'UE et le président américain. Selon la diplomatie tchèque, qui a prévenu les représentants des Vingt-cinq, l'Union européenne a pris acte de ce changement, sans que cela ne pose de problème majeur. Position confirmée à l'agence de presse CTK par Nicholas Schmitt, le ministre luxembourgeois chargé des Affaires européennes, qui a déclaré que les pays membres pouvaient organiser leur délégation comme bon leur semblait.
Le président Vaclav Klaus, photo: CTK
Ce qui a sans doute plus surpris, c'est que ce changement se soit fait à la dernière minute. Sur la scène intérieure, le premier ministre Stanislav Gross se débat au milieu d'une crise gouvernementale liée à ses financements privés, mais pour Vladimir Muller, cette agitation politique actuelle n'a rien à voir avec la décision prise. Bien avant déjà, le président Vaclav Klaus avait fait savoir qu'il souhaitait participer à la réunion euro-américaine, et la décision de Stanislav Gross de lui céder sa place serait une réponse à cette demande, quand bien même les deux hommes ne partagent pas le même point de vue sur les questions européennes.
Tous deux sont cependant partis ce mardi pour Bruxelles pour participer ensemble au mini-sommet de l'OTAN prévu dans l'agenda. La réunion de ses membres doit être le point de départ d'une ère de réconciliation après les désaccords sur la guerre en Irak, sous forme d'un soutien probable de l'Alliance atlantique à la formation de forces de sécurité irakiennes.
