Soupçons de plagiat sur la nouvelle série télévisée tchèque « Raconte »

'Raconte', photo: www.czech-tv.cz

Le 31 août prochain devrait apparaître une nouvelle série sur les écrans de la télévision nationale tchèque. Intitulée « Raconte comment c’était», ou pour faire plus court, « Raconte ». La série suit le destin d’une famille des années 60 aux années 2000. Ce sera une série comme il en existe beaucoup, avec un caractère un peu rétro, mais elle semble inspirée d’une autre série télévisée, espagnole, au titre pratiquement identique, « cuentame como paso », ou « raconte-moi comment c’était ", ce qui naturellement ne plaît pas aux producteurs de la série ibérique.

'Raconte',  photo: www.czech-tv.cz
Il n'y a pas de litige sur le générique mais il est vrai que le concept de la série tchèque ressemble étrangement à son homologue espagnole. En République tchèque, les téléspectateurs pourront suivre l’histoire de la famille Dvořák, qui va traverser les époques : les années 60, la normalisation, la révolution de velours, et les années 90 à 2000. En Espagne, l’histoire de la famille Alcantara commence sous le franquisme et connaît de la même façon la transition espagnole du début des années 80 et les transformations politiques et économiques de ces 20 dernières années.

Le parallèle est donc assez facile à faire dans le sens où il s’agit de la destinée d’une famille qui passe d’un système totalitaire à un système démocratique, avec un concept mélangeant micro et macro-histoire. Certains personnages, et en particulier celui de la grand-mère, la conscience de la famille, sont particulièrement soupçonnés d’être directement inspirés de « cuentame ».

'Raconte',  photo: www.czech-tv.cz
Les producteurs des séries tchèques et espagnoles ont déjà travaillés ensemble puisque les Tchèques avaient achetés les droits des séries « la famille Horak » pour la Télévision tchèque, et « la Rédaction » pour la télévision privée Nova. Mercerdes Borruel, de la maison de production Ganga, a d’ailleurs déclaré qu’elle avait rencontré il y a trois ans les producteurs tchèques de Dramedy et qu’un accord tacite avait été passé avec une option de vente à 2 000 euro l’épisode. Ces derniers n’avaient cependant pas donné suite. Filip Bobinsky, de Dramedy, réfute toute ressemblance avec la série espagnole.

Les Espagnols n’ont pas encore fait savoir s’ils voulaient engager une action judiciaire. Dans ce cas, un expert serait chargé de comparer les 104 épisodes de la série tchèque pour prouver un éventuel plagiat.