Souvenirs d’enfance et coutumes de Noël : les étudiants étrangers de Prague nous racontent

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A l’occasion des fêtes de Noël, Radio Prague International a voulu en savoir davantage sur la façon dont les étudiants étrangers envisagent Noël. Afin qu’ils nous révèlent leurs traditions, leurs meilleurs souvenirs de Noël ainsi que leur sentiment sur Prague pendant cette période, nous sommes allés à leur rencontre dans un café étudiant incontournable, le Cafedu, situé non loin du Musée national et de la Radio tchèque.

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La nuit du 24 et la journée du 25 décembre sont pour beaucoup de familles européennes l’occasion de se retrouver autour d’un bon repas et de déballer ensemble les cadeaux cachés sous le sapin. Mais à chaque pays et à chaque famille sa façon de célébrer Noël. Au micro de Radio Prague, Anastasia, une étudiante ukrainienne, nous parle de son rapport à cette fête :

« Dans les pays orthodoxes comme la Russie ou l’Ukraine, ainsi que les autres pays post-soviétiques, nous célébrons Noël à une date différente. Nous le fêtons le 7 janvier. On y prépare le plus souvent un bon repas. C’est vraiment une fête familiale. Le plus souvent, nous rendions visite à ma grand-mère ou alors nous invitions quelques amis de la famille à dîner avec du bon vin. C’était l’occasion de passer du temps tous ensemble. »

Mais depuis son arrivée à Prague, les fêtes de Noël sont pour Anastasia synonymes de changement…

Photo: Barbora Němcová,  Radio Prague Int.
« J’ai passé les trois derniers Noëls à Prague. Je les ai passés avec mon petit ami tchèque. Sa famille tient vraiment à Noël bien plus moi. Ce sont de bons moments, nous nous offrons tous des cadeaux. Pour moi, c’est quelque chose de nouveau, une nouvelle expérience. Souvent je dis que c’est un jour comme tous les autres et alors on me répond : ‘Mais non enfin, c’est Noël !’ »

Qu’en est-il des fêtes de Noël pour une personne issue d’une double culture ? C’est ce qu’une étudiante mexicaine, Mariam, qui a grandi en Azerbaïdjan a souhaité partager avec nous :

« Nous ne célébrons pas vraiment Noël en Azerbaïdjan. Le concept est bien présent dans le pays mais ce n’est pas vraiment Noël. Nous fabriquons juste des décorations, nous cuisinons. Mais ça n’appartient pas vraiment à nos traditions. Je suis originaire du Mexique, là-bas nous fêtons Noël, mais comme j’ai grandi en Azerbaïdjan, nous ne le faisions pas vraiment. »

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C’est parce que Noël ne survient qu’une seule fois dans l’année que cette fête laisse aux enfants des souvenirs indélébiles. Milan, un étudiant slovaque ainsi que Bobby, un Espagnol expatrié, ont replongé pour nous dans leurs souvenirs d’enfance :

« Je me souviens d’un Noël, je devais avoir 12 ans et avec toute la famille nous avons fait un voyage en Allemagne et nous l’avons célébré là-bas, c’était donc spécial. »

« Je me souviens qu’en décembre avec ma mère, nous faisions toutes les décorations pour le sapin. Nous les fabriquions, nous coupions du papier, nous les assemblions et nous coupions aussi du bois. C’est plus sympa de passer du temps avec ses parents et de faire ses propres décorations. Un jour, ma mère m’a offert un voyage pour aller voir la neige. Nous avons passé une semaine dans les montagnes à faire du ski. »

Si le Noël parfait n’existe que dans certains films hollywoodiens, Bobby a tout de même confié ce à quoi le Noël idéal ressemblerait :

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« Le Noël rêvé selon moi, c’est d’être entouré des personnes que l’on aime, de préparer un diner, de boire et d’écouter de la musique. C’est le Noël parfait pour moi. Et ce serait encore meilleur si la neige se mettait à tomber... »

En ce mois de décembre, Prague s’illumine des lumières des marchés de Noël. Léa, une étudiante lyonnaise en chimie, nous parle de l’atmosphère de la ville :

« Je trouve que c’est plus décoré qu’en France. Ils font beaucoup plus d’efforts sur la présentation, sur les marchés, sur l’esprit de Noël en général. »

Et Nina, une étudiante russe en sociologie, ajoute :

« J’aime les lumières et la façon dont les arbres des marchés de Noël sont décorés. Je n’aime pas beaucoup la foule, c’est assez perturbant, surtout lorsque que l’on vit à côté d’un marché de Noël. J’aime aussi les choses qu’il y a à manger même si c’est parfois très cher. Désolée, j’étudie la sociologie donc j’ai un regard critique sur tout ! »

Et pour les plus jeunes auditeurs de Radio Prague Int., Nina a également tenu à livrer son meilleur conseil pour qu’ils reçoivent encore cette année des cadeaux de Ježíšek, le petit Jésus, ou du Père Noël :

« Ne faites pas constamment ce que vos parents vous demandent de faire. Faites juste en sorte de ne pas vous faire attraper ! »

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