Svaty Jan pod Skalou

Svaty Jan pod Skalou
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Caché entre de charmantes collines à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Prague, Svaty Jan pod Skalou est une des communes les plus pittoresques de la région de Berounka et ses environs sont recherchés pour d'exquises balades.

Svaty Jan pod Skalou
L'histoire de la commune commence au IXe siècle avec l'arrivée du premier ermite chrétien, saint Ivan. Il paraît qu'à l'origine c'était un prince croate, fils de Gostimil, qui décida de vivre en ermite. Il passa de pays en pays pour s'installer définitivement en Bohême où il se plaisait le plus. Ivan choisit une grotte sous un rocher précisément à l'endroit où se trouve aujourd'hui Svaty Jan pod Skalou, ce qui signifie saint Jean sous le rocher. L'ermite se nourrissait d'herbes, de plantes et du lait que lui donnait la biche qu'il avait apprivoisée. Mais de mauvais esprits vinrent le tenter dans sa grotte. Ne pouvant plus supporter la tentation, Ivan décida de quitter son logis. Lorsque sa décision fut prise, saint -Jean-Baptiste apparut sous le rocher à Ivan. Il lui remit une croix grâce à laquelle l'ermite combattit les mauvais esprits tentateurs. Satisfait et la paix dans l'âme, il se plongea dans ses méditations.

Pourtant son calme fut encore une fois perturbé. Un jour d'automne, le prince Borivoj chassait dans les bois entourant la grotte d'Ivan. Il aperçut une biche. Malheureusement c'était la biche de l'ermite. Bien évidemment, le prince ne pouvait guère le savoir. Tout content, il visa, tira, mais la balle ne fit que blesser l'animal. Le prince Borivoj se lança à la poursuite de sa proie qui l'amena clopin-clopant jusqu'à la grotte. Lorsque le prince prit conscience du terrible geste qu'il avait inconsciemment commis, il regretta sincèrement. Heureusement, la biche n'était pas grièvement blessée et se remit de sa blessure. En guise de pardon il invita l'ermite à son château Tetin, situé dans la région, tout en lui proposant de s'y installer. L'ermite refusa en insistant sur le fait qu'il avait déjà depuis longtemps opté pour un style de vie tout à fait différent. Le prince lui demanda alors s'il n'avait tout de même pas un désir qu'il pourrait, en tant qu'homme puissant et riche, satisfaire. L'ermite Ivan inclina la tête et exprima le voeu qu'après sa mort, le prince fasse construire à l'endroit où se trouvait sa grotte une église consacrée à la Sainte Vierge et à la Sainte-Croix. Le patron en serait saint -Jean-Baptiste. Le prince Borivoj tint sa promesse et après la mort de l'ermite Ivan fit construire une chapelle près de la grotte. Au début du XIIIe siècle, un cloître fut construit au pied de la grotte de l'ermite. Près de cinq cents ans plus tard, le cloître fut aboli. C'est le bâtiment le plus ancien de la commune. En suivant la flèche rouge depuis l'ancien cloître, le promeneur arrive par un charmant chemin jusqu'au sommet du rocher surmonté d'une croix. La vue est magnifique, mais il ne faut pas être sujet au vertige.

En 1904, on fonda à Svaty Jan pod Skalou des bains mais leur existence fut très brève. Par contre, une source d'eau souterraine, dont le débit est de 20 litres par seconde, jaillit près de l'église. Sinon, il y a bien des choses à voir dans la commune. A titre d'illustration, le moulin Svatojansky (Svatojansky mlyn), le portail Renaissance en marbre rouge à l'entrée de la cave dans le jardin du cloître ou encore le bâtiment de l'ancienne brasserie conventuelle datant du XVIIIe siècle. Il est aussi intéressant de jeter un coup d'oeil sur le moulin de Zika (Zikuv mlyn), à l'origine de style baroque. Au temps du comte Seert-Spork le moulin fut transformé en papeterie. La commune Svaty Jan possède aussi l'Institut de formation des enseignants, supprimé en 1950 et dont les activités ont été rétablies une quarantaine d'année plus tard.

Svaty Jan pod Skalou
Cela vaut certainement la peine de faire un petit tour vers la carrière de Solvay (Solvayovy lomy), située entre Svaty Jan pod Skalou et Bubovice. Les visites sont autorisées les samedis et dimanches, à partir du mois de mai jusqu'à fin octobre. Le terrain a été acheté par une société viennoise au début du XXe siècle pour exploiter de la pierre calcaire et en produire de la soude à l'ammoniaque. Après la Deuxième Guerre mondiale la carrière a été nationalisée. Ne présentant finalement qu'un faible rendement, la carrière fut fermée au début des années 1960. Elle se dégradait lentement jusqu'à ce qu'en 1991, la Société pour la sauvegarde des mines et bâtiments industriels - Barbora, se chargea de la reconstruction de la carrière et de la voie ferrée pour en faire un petit musée témoignant de la tradition d'exploitation dans l'ancienne carrière.

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