Tennis – Open d’Australie : les Tchèques rêvent maintenant d’une finale Kvitová - Plíšková

Karolína Plíšková et Serena Williams, photo: ČTK/AP/Andy Brownbill

Après Petra Kvitová mardi, qui a battu l’Australienne Ashleigh Barty en deux sets (6-1, 6-4) mardi, Karolína Plíšková s’est elle aussi qualifiée pour les demi-finales de l’Open d’Australie de tennis en venant à bout, mercredi, de l’Américaine Serena Williams (6-4, 4-6, 7-5) au terme d’un match épique. Pour la première fois depuis Wimbledon 2014, deux joueuses tchèques figurent ainsi dans le dernier carré d’un tournoi du Grand Chelem.

Karolína Plíšková et Serena Williams,  photo: ČTK/AP/Andy Brownbill
A 26 ans, Karolína Plíšková a très probablement décroché une des plus belles victoires de sa carrière en dominant finalement Serena Williams au terme d’une partie de très haut niveau et d’un invraisemblable retournement de situation dans le troisième set dont le public de Melbourne se souviendra longtemps. Bien que menée cinq jeux à un avec service de l’Américaine à suivre, et donc au bord du gouffre, la Tchèque est parvenue à garder sa sérénité pour remporter six jeux d’affilée et ainsi arracher sa première qualification pour les demi-finales de l’Open d’Australie, traditionnel premier des quatre tournois du Grand Chelem de la saison. Pour cela, Plíšková a sauvé quatre balles de match. A la sortie de la Rod Laver Arena, l’actuelle n° 8 mondiale a expliqué aux médias tchèques avoir cru en ses chances jusqu’au bout :

Karolína Plíšková,  photo: ČTK/AP/Kin Cheung
« Il va me falloir un peu de temps pour me remettre de mes émotions, mais le sentiment qui prédomine juste après-coup est qu’il presqu’incroyable que je me sois sortie de la mer… dans laquelle j’étais au troisième set. Mais même à cinq jeux à un en ma défaveur, j’ai pensé que ce n’était pas encore fini. On ne peut pas dire que je prenais une leçon de tennis. J’ai même plutôt bien joué dans les deux premiers sets, même si j’ai sans doute été trop passive dans les deuxième et troisième. Mais Serena ne faisait pas beaucoup d’erreurs non plus. J’ai recollé progressivement au score sans penser plus loin que le jeu à venir et c’est comme ça qu’une opportunité s’est présentée. »

Une chance que Karolína Plíšková a donc su saisir en lâchant de nouveau ses coups et en se montrant plus entreprenante. La Tchèque n’aura toutefois que peu le loisir de savourer sa qualification. Dès ce jeudi, elle sera en effet opposée à Naomi Osaka, 4e mondiale et vainqueur du dernier US Open. En cas de nouveau succès face à la Japonaise, Plíšková s’offrirait la deuxième finale d’un Grand Chelem de sa carrière, après son échec contre Angelique Kerber à l’US Open en 2016.

Petra Kvitová,  photo: ČTK/AP Photo/Aaron Favila
Une telle issue en demi-finales prendrait un tout encore plus particulier si sa compatriote Petra Kvitová venait elle aussi à se hisser en finale. Il s’agirait alors de la première finale 100 % tchèque de l’histoire dans une épreuve du Grand Chelem avec deux joueuses déjà récentes vainqueurs des tournois de Brisbane et de Sydney qui se disputeraient en outre le fauteuil de numéro un mondiale. Pour cela, Kvitová, impressionnante depuis le début de la quinzaine à Melbourne et qui n’a pas concédé le moindre set à ses adversaires lors de ses cinq premiers matchs, devra se débarrasser de l’Américaine Danielle Collins, une adversaire a priori dans ses cordes.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, très nombreux seront probablement les amateurs de tennis en République tchèque à ne pas beaucoup dormir…