Transition démocratique : en 2006, la République apportera son expérience à neuf pays du monde
La diplomatie tchèque entend apporter sa contribution en 2006 à des projets concrets de soutien à la paix et à la démocratie dans neuf pays du monde choisis selon les priorités actuelles de la politique extérieure du pays. Au total, 32 millions de couronnes (un peu plus d'un million d'euros) seront dégagés pour financer quelques-uns des projets présentés par différentes organisations non gouvernementales. Plus de précisions avec Helena Stohanlova, employée au sein de l'Unité de coopération avec les pays en transition, au ministère des Affaires étrangères :
« Nous sommes une unité que l'on peut appeler Unité de coopération avec les pays qui sont en transition démocratique. Qu'est-ce que cela veut dire ? La création de cette unité a été motivée par le fait que la République tchèque a elle-même subi une transformation de société après la Révolution de velours en 1989 et au début des années 1990. Nous avons donc estimé que la République tchèque avait acquis et dispose désormais d'une certaine expérience qu'elle peut faire partager à d'autres pays qui sont en transition démocratique actuellement ou qui le seront, comme nous l'espérons, un jour. »
Justement, pour l'année 2006, la diplomatie tchèque va financer différents projets de soutien aux processus de paix et de démocratie dans des pays bien définis, à savoir la Biélorussie, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie-et-Monténégro, la Géorgie, l'Irak, la Moldavie, la Birmanie, l'Ukraine et Cuba. Pourquoi avez-vous décidé de concentrer vos efforts sur ces pays en particulier ?
« Ce n'est pas un choix fait par hasard. Ces neuf pays sont tous des pays prioritaires dans la conception de la politique extérieure de la République tchèque. Ce n'est pas notre unité qui a choisi ces pays mais ce choix est en accord complet avec la politique étrangère de la République tchèque ainsi qu'avec la politique étrangère de sécurité commune de l'Union européenne. Il y a donc quatre pays de l'ancienne Union soviétique, deux pays de la région des Balkans, l'Irak, la Birmanie et Cuba. Ce choix reflète complétement les priorités que la République tchèque s'est fixé sur le plan international. »
Et qu'est-ce que cette coopération apporte à la République tchèque ?
« Il s'agit d'une aide bilatérale. Elle contribue non seulement aux pays ciblés, mais c'est aussi pour nous, en tant que pays qui donne, tout à la fois une activité très enrichissante et un moyen d'exercer une réflexion sur nous-mêmes. »
Pour 2006, les organisations ont jusqu'à la fin de cette année pour vous présenter leurs projets. Quels types de projets seront choisis, selon quels critères sont-ils choisis et quels en sont les objectifs ?
« Les objectifs sont la promotion de la démocratie et de ses valeurs, la défense des droits de l'homme et surtout des droits civils, etc. Concrètement, voici quelques projets que nous avons réalisés en 2005 en coopération avec les organisations non gouvernementales tchèques et qui peuvent sevir d'exemple pour 2006 : nous avons financé des formations pour les représentants des collectivités locales en Biélorussie, des formations pour les juges irakiens, ou encore organisé et financé un séminaire sur la démocratisation de la Transdniestrie, région de la République de Moldavie. Nous pouvons également financer des universités, des institutions de l'éducation pour qu'elles puissent présenter leurs projets pour des études, c'est à dire des voyages, des échanges, des bourses... Bref, tout ce qui peut contribuer à notre but principal qui est le renforcement de la démocratie dans les pays ciblés. »