Trois Tchèques au sommet de l'Everest, mais avec des sorts différents
Tandis que la première femme tchèque de l'histoire Klara Polackova, mercredi dernier, puis le maire de Prague, deux jours plus tard, ont gravi le Mont Everest, devenant ainsi respectivement les neuvième et dixième Tchèques à poser le pied sur le toit du monde (8850 m), un autre Tchèque, Libor Kozak, est, lui, décédé le même jour à l'approche du sommet.
« Nous savons qu'il a effectivement été victime d'un malaise mais nous ne disposons pas de renseignements supplémentaires sur la nature exacte de celui-ci. Du fait de l'altitude où l'accident s'est produit, de la difficulté du parcours de la descente et des conditions climatiques très changeantes, les autres membres de l'expédition ont décidé de laisser le corps sur place et de ne pas le ramener. »
Libor Kozak sera donc probablement enterré sous le sommet du Mont Everest, comme des centaines d'autres alpinistes avant lui victimes eux aussi de celle que les Tibétains appellent « la déesse mère du monde ».
Avant ce drame, deux autres Tchèques sont arrivés en bonne santé au bout de leurs peines et ont pu admirer les beautés de l'Himalaya depuis son plus haut sommet. Mercredi tout d'abord, Klara Polackova est donc devenue, avec oxygène, la première Tchèque native à vaincre l'Everest, comme Libor Kozak en escaladant sa face nord. Preuve que l'oxygène facilite l'ascension, pas moins d'une trentaine de personnes se trouvaient en même temps qu'elle au sommet.
Enfin, vendredi, le maire de Prague a lui aussi gravi avec succès les derniers des 8850 mètres, mais en choisissant une autre voie depuis le Népal. Absent depuis deux mois de la capitale tchèque pour mener à bien son aventure, Pavel Bém devra désormais vite oublier l'ivresse des hauteurs himalayennes pour se replonger dans les dossiers plus terre à terre qui se sont empilés sur son bureau à la mairie.