Ukraine : la Tchéquie envoie des chars pour contrer l’invasion russe

La Tchéquie a livré plus « d’une dizaine de chars T-72 » ainsi que d’autre matériel militaire à l’Ukraine

La Tchéquie devient le premier pays connu à ce jour à envoyer des chars à l’armée ukrainienne depuis l'invasion russe.

La nouvelle circulait officieusement, avec notamment des photos de tanks transportés en train à la gare de Jihlava, et le Wall Street Journal a été le premier mardi à citer un officiel confirmant l’information : Prague a livré plus « d’une dizaine de chars T-72 » ainsi que d’autre matériel militaire à l’Ukraine.

Devant les députés, la ministre de la Défense Jana Černochová a expliqué ne pas vouloir détailler l’aide apportée à Kyiv :

Jana Černochová | Photo: René Volfík,  ČRo

« Je ne veux pas faire la cachotière mais vous comprendrez tous que pour des raisons de sécurité je ne veux pas dévoiler aux meurtriers floqués de la lettre Z les détails des livraisons de notre matériel militaire. »

Selon certains médias, des véhicules blindés et des obusiers feraient également partie du lot. « Nous pensons que c’est la seule chose qui puisse empêcher les forces russes de perpétrer d’autres atrocités », indique au Financial Times un responsable du ministère.

Le Premier ministre Petr Fiala, après sa visite à Kyiv, avait indiqué avoir discuté avec les dirigeants ukrainiens de quel matériel militaire l’armée avait le plus besoin pour contrer l’agression russe.

Ironie de l’histoire, Prague déjà traumatisée par l’invasion de chars soviétiques dans sa récente histoire a donc livré des chars T-72 et des véhicules de combats BMP-1 de fabrication soviétique aux Ukrainiens faisant face aux assauts de l’armée… russe.

La Tchéquie a livré plus « d’une dizaine de chars T-72 » ainsi que d’autre matériel militaire à l’Ukraine | Photo: ČT24

Selon Echo 24, l'armée tchèque dispose en tout de 90 chars T-72 et de 30 exemplaires modernisés.

Vendredi 1er avril, le New York Times indiquait que l’administration Biden avait accepté le principe du transfert à Kyiv de chars de fabrication soviétique détenus par des pays alliés.

Interrogé dimanche sur CNN, le secrétaire d’Etat Antony Blinken n’a pas confirmé ce feu vert officiel.