Un arbitrage étonnant

Vladimir Zelezny

C'est donc ce mardi qu'a commencé l'arbitrage entre le principal actionnaire de la société de télévision CME, Ronald Lauder et la République tchèque. Lauder estime, accessoirement au litige qui l'oppose à Zelezny, dans la désormais célèbre affaire de la télévision Nova, que la République tchèque doit le dédommager pour n'avoir pas protégé son investissement, quelque 500 millions de dollars.

Vladimir Zelezny
C'est donc ce mardi qu'a commencé l'arbitrage entre le principal actionnaire de la société de télévision CME, Ronald Lauder et la République tchèque. Lauder estime, accessoirement au litige qui l'oppose à Zelezny, dans la désormais célèbre affaire de la télévision Nova, que la République tchèque doit le dédommager pour n'avoir pas protégé son investissement, quelque 500 millions de dollars. Il se fonde en cela sur l'accord de protection des investissements passé entre Prague et Washington pour demander que la République tchèque lui rende le montant de son investissement, qui s'est trouvé sans valeur boursière, dès août 1999, date à laquelle Vladimir Zelezny et la société CET 21 ont cessé de travailler.

Sur cette question, le Centre du règlement des différends internationaux à Londres, se prononcera dans deux mois. En pareille situation et indépendamment de la nature du litige, c'est le ministère des Finances qui se trouve compétent, apprend-on de son porte-parole. Zelezny voit dans cette nouvelle phase du feuilleton une astuce désespérée de Lauder tendant à impliquer la République tchèque, plus solvable, dans un conflit exclusivement commercial, avec une demande, celle de 500 millions de dollars, que les arbitres d'Amsterdam ont déjà rejetée. Le conseiller juridique de Zelezny rappelle que le tribunal de Prague a considéré non exclusif le contrat liant Zelezny et Lauder et que par conséquent il n'y a pas plus lieu de parler d'un cas de non protection des investissements.

Sur l'issue de cette question, nous avons demandé à notre consultant extérieur, Petr Pavlik de l'Institut des relations internationales, son opinion.

Auteur: Omar Mounir
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