Un arbitrage étonnant
C'est donc ce mardi qu'a commencé l'arbitrage entre le principal actionnaire de la société de télévision CME, Ronald Lauder et la République tchèque. Lauder estime, accessoirement au litige qui l'oppose à Zelezny, dans la désormais célèbre affaire de la télévision Nova, que la République tchèque doit le dédommager pour n'avoir pas protégé son investissement, quelque 500 millions de dollars.
Sur cette question, le Centre du règlement des différends internationaux à Londres, se prononcera dans deux mois. En pareille situation et indépendamment de la nature du litige, c'est le ministère des Finances qui se trouve compétent, apprend-on de son porte-parole. Zelezny voit dans cette nouvelle phase du feuilleton une astuce désespérée de Lauder tendant à impliquer la République tchèque, plus solvable, dans un conflit exclusivement commercial, avec une demande, celle de 500 millions de dollars, que les arbitres d'Amsterdam ont déjà rejetée. Le conseiller juridique de Zelezny rappelle que le tribunal de Prague a considéré non exclusif le contrat liant Zelezny et Lauder et que par conséquent il n'y a pas plus lieu de parler d'un cas de non protection des investissements.
Sur l'issue de cette question, nous avons demandé à notre consultant extérieur, Petr Pavlik de l'Institut des relations internationales, son opinion.