Un nouvel élan pour les relations tchéco-polonaises

Marek Belka (à droite) et Jiri Paroubek, photo: CTK
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Les relations entre la République tchèque et la Pologne sont hors normes. Un constat qu'ont pu dresser, ces jours-ci, les chefs de gouvernement et les chefs des diplomaties des deux pays, lors de leurs conversations, tant à Prague qu'en Pologne. Plus de détails avec Alena Gebertova.

Premier ministre polonais Marek Belka  (à droite) et Premier ministre tchèque Jiri Paroubek,  photo: CTK
L'accueil à Prague du Premier ministre polonais, Marek Belka, est la dernière dans la série d'activités diplomatiques assez intenses, menées par le Premier ministre tchèque, Jiri Paroubek, depuis son investiture, voilà près de trois mois. On rappellera que la Pologne et la République tchèque sont membres, à côté de la Slovaquie et de la Hongrie, du « groupe de Visegrad », formation qui avait été créée en 1991 en Hongrie, à l'initiative de Vaclav Havel, Lech Walesa et Joszef Antal. Si son premier objectif, l'intégration en commun dans des structures européennes, a été atteint, le raffermissement de la coopération entre les pays d'Europe centrale, a souvent connu plus de bas que de hauts. Ces temps derniers, « Visegrad » semble animé d'un nouvel élan, ce que les quatre pays ont de nouveau confirmé lors de leur sommet, en juin dernier, à Kazimierz Dolny, en Pologne. Ainsi le séjour du Premier ministre polonais à Prague, ce jeudi, était plus qu'une simple visite de politesse. D'autant que des thèmes très concrets ont été évoqués lors des conversations qu'il a eues avec son homologue tchèque ainsi qu'avec d'autres représentants du pays, dont les réformes économiques des Vingt-cinq envisagées sous la présidence britannique, le processus de ratification du Traité constitutionnel, la situation en Pologne avant les doubles élections et la présence polonaise en Irak... L'ensemble des médias tchèques vouent une grande attention à l'accueil très favorable que Marek Belka a voulu réserver à la volonté de Jiri Paroubek d'exprimer regrets et excuses à l'adresse des antifascistes allemands, qui vivaient avant la guerre sur le territoire de la République tchécoslovaque. « C'est un geste très courageux et précieux, qui a une grande valeur humaine pour les habitants de nos pays », a déclaré le Premier ministre polonais, tout en admettant que la situation dans son pays est de ce point de vue quelque peu différente.

Ce vendredi, une autre entrevue tchéco-polonaise est à retenir. Les chefs des diplomaties des deux pays, respectivement Cyril Svoboda et Adam Rotfeld, se sont donnés rendez-vous dans la ville polonaise de Cieszyn, à la frontière tchéco-polonaise, histoire de discuter de la coopération régionale, initiative que le Groupe de Visegrad tient dorénavant à mettre en exergue.