Un « oui » du Sénat à l’installation d’un radar américain en Tchéquie

Photo: CTK

La Chambre haute du Parlement tchèque a donné jeudi son feu vert à l’installation d’une base radar amenée à faire partie du système de défense américain anti-missile.

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49 des 81 sénateurs présents ont voté le texte, ce qui a permis de réunir assez de voix, soit la majorité constitutionnelle, pour un « oui » au radar, en dépit du fait que l’opposition ait voté à l’unisson contre. Même s’il a duré près de quatre heures, le débat précédent le vote a été assez calme, ce qui prouverait selon certains observateurs que le Sénat aspire à « se cultiver ». De l’engagement personnel et des émotions ont pourtant marqué certaines interventions. Pour Mirek Topolanek, « il est inadmissible d’être un chef de gouvernement docile qui rouvrirait la porte à l’impérialisme russe ». Et d’ajouter :

« Etre allié, cela ne veut pas seulement dire que l’on profite, mais cela engage aussi à donner. On ne peut pas seulement profiter des garanties de défense, sans participer à une défense commune ».

Les accords soutenus par le Sénat concernent, outre l’installation d’une base rade sur le terrain militaire de Brdy, les conditions du séjour des militaires américains dans cette localité. Pour entrer en vigueur, ils doivent être ratifiés par la Chambre des députés et signés par le président de la République, qui se déclare prêt à les signer « sans hésitation ». Mais tout dépendra d’abord de la chambre basse, où il n’y a pas d’unanimité au sujet du radar même au sein de la coalition gouvernementale. Les sociaux-démocrates quant à eux semblent en revanche assouplir leur discours contre le radar, malgré leur vote au sénat. A en juger par les récentes déclarations du chef du parti Jiří Paroubek, le processus de ratification du Traité de Lisbonne est actuellement plus important que le radar américain.