Radar américain, Traité de Lisbonne : la rentrée s’annonce déjà tendue sur la scène politique tchèque
Deux jours après la signature du premier accord sur le déploiement d’une base radar américaine sur le sol tchèque, la question de sa ratification fait déjà l’objet de discussions et spéculations à Prague. Qui votera pour, qui votera contre au Parlement ? Et quand le vote va-t-il se dérouler ? Pas encore de réponse claire.
« Le groupe ODS compte 81 députés et je pense connaître l’avis de la majorité d’entre eux. Donc je ne peux que très difficilement m’imaginer que les députés et même les sénateurs ODS votent pour le Traité de Lisbonne si la ratification des accords avec les Etats-Unis échoue. »
Le Traité de Lisbonne est toujours étudié par la Cour constitutionnelle, qui devrait rendre sa décision sur sa conformité avec la Constitution tchèque à l’automne. Et c’est à l’automne que le chef du gouvernement espère faire voter députés et sénateurs sur le radar américain. Si la majorité est assurée au Sénat, le vote des députés est beaucoup moins prévisible. Les Verts sont divisés sur la question, plusieurs députés sociaux-démocrates ont indiqué à la presse qu’ils pourraient voter pour le radar.
D’ici là, la République tchèque aura peut-être un nouveau chef de la diplomatie. Selon les médias tchèques l’actuel, Karel Schwarzenberg, semble de plus en plus près de la sortie : l’audit sur les finances du vice-Premier ministre Jiří Čunek va bientôt être publié. Et si les conclusions de cet audit commandé par M. Schwarzenberg sont négatives, il a indiqué qu’il démissionnerait. On écoute le Premier ministre à ce sujet :« Cela va peut-être vous surprendre, mais ce problème exagéré et un peu artificiel ne m’intéresse plus depuis longtemps. Il ne m’intéresse que dans le cas où cela entrainerait le départ de M. Schwarzenberg du gouvernement. Cela m’ennuierait, je le considère comme peut-être le meilleur ministre des Affaires étrangères depuis 1989. Je les laisse tous les deux régler leur problème, mais en ce qui me concerne je souhaiterais que Karel Schwarzenberg reste. »