Un rapport critique sur l'état des soins médicaux en République tchèque
L'organisation internationale, Health Consumer Powerhouse, a publié son rapport annuel sur l'état des soins médicaux dans les pays de l'Union européenne. La République tchèque ne serait que vingt-deuxième au classement. Le ministre de la Santé, David Rath, n'est pas d'accord avec certains passages du rapport.
Pour établir le niveau des soins médicaux dans les pays de l'Union européenne, l'organisation Health Consumer Power House se base sur cinq critères : le droit à l'information du patient, le délai d'attente pour un traitement, le résultat des soins médicaux, la générosité du système et l'accès aux médicaments. L'index de ce niveau est déterminé en combinant les résultats des statistiques publiques et d'une étude indépendante. Le ministre de la Santé, David Rath, conteste le classement établi par ce rapport et affirme qu'il dispose des résultats d'études de spécialistes américains qui, au contraire, considèrent le système de soins médicaux en Tchéquie comme l'un des plus efficaces en Europe : il atteint les mêmes résultats à des prix bien inférieurs. Il faut prendre en considération, pourtant, que le rapport en question ne met pas en relief les prix, mais l'intérêt du consommateur, donc du patient. Le système des soins médicaux tchèques présente des côtés positifs : l'accès direct aux soins spécialisés ou la faible mortalité des nouveaux-nés. Quels sont les côtés négatifs ? La faible communication avec le patient, l'accès limité aux nouveaux médicaments et traitements. Pour certaines interventions médicales, il faut attendre trop longtemps. Le système des soins médicaux tchèques est à un très haut niveau dans le traitement du diabète, mais ne peut se permettre l'emploi massif des médicaments modernes, affirme Arne Börnberg, directrice de l'équipe qui a élaboré le rapport.
Il est intéressant de constater que l'actuel ministre de la Santé, David Rath, et son futur successeur, Tomas Julinek, sont d'accord sur les lacunes existant dans la communication avec le patient et dans le mauvais accès aux informations d'ordre médical. David Rath est persuadé que certaines données publiées par le rapport (accès aux médicaments modernes ou chers) sont influencées par la pression des sociétés pharmaceutiques. Le ministre de la Santé, à propos de la première place que l'organisation Health Consumer Powerhouse attribue à la France, affirme : « Les soins médicaux en France sont d'un très haut niveau, mais en Tchéquie le système est plus généreux d'un point de vue social. Il est aussi plus efficace en ce qui concerne le nombre de greffes ou la vaccination des enfants par rapport aux frais engagés ».