Le débat public autour de la réforme de la santé publique vient d'être lancé
Une sorte de référendum dans lequel les citoyens tchèques ont à s'exprimer sur le système de la santé a été lancée, la première journée d'octobre. Ses résultats serviront à préparer un rapport sur l'avenir du financement du système de la santé en République tchèque.
Des spécialistes réunis autour du projet qui s'appelle « Table ronde sur l'avenir du financement du système de la santé publique » ont préparé trente questions censées refléter le regard de l'opinion publique sur les problèmes actuels du système de la santé. Les faits soumis au débat sont divisés en 5 parties : la population, sa santé et son vieillissement, les dépenses consacrées à la santé, les soins médicaux et leur structure, le milieu des soins à la santé et les liens à d'autres systèmes.
Les organisations de médecins, les représentants des caisses d'assurance-maladie et les citoyens représentés par les organisations des patients ont trente jours pour y répondre. Le projet a été préparé avec la participation de quatre des cinq partis politiques représentés au parlement : la principale formation dans l'opposition, la social-démocratie, l'a boycotté. L'ancien ministre de la Santé, David Rath, l'explique par ses mauvaises expériences avec le ministre actuel :
« Nous n'avons aucune confiance envers la commission créée par le ministre de la Santé, Tomas Julinek. Deuxième raison - la social-démocratie ne veut pas être impliquée d'une façon ou d'une autre dans la pseudo-réforme du système de la santé préparé par l'ODS qui, en réalité, n'est qu'un renchérissement des soins. »Le même jour que le débat public sur le système de la santé a été lancé à Prague, Bruxelles a publié l'Indice européen des consommateurs de soins à la santé pour 2006. Parmi les 29 Etats européens dans lesquels le sondage a été mené, la République tchèque a occupé la 15e place, dans le groupe de pays tels que le Luxembourg, l'Espagne et l'Estonie. C'est une nette amélioration, par rapport à l'année précédente où elle s'était classée 22e. Le ministère tchèque de la Santé a toutefois mis en doute les résultats du sondage estimant qu'ils sont peu crédibles : Tomas Cikrt, son porte-parole :
« Si le rapport affirme que les patients tchèques doivent d'abord consulter le généraliste avant d'aller voir un spécialiste, ceci est faux et témoigne de ce que les auteurs de l'études ne connaissent pas le système de la santé tchèque. »
Alors que le ministère se montre très réservé envers le rapport européen, il attache, en revanche, une grande importance au débat national actuellement en cours. Les réponses aux trente questions concernant les soins à la santé serviront à préparer un rapport sur l'état, l'évolution et les perspectives du système de la santé publique tchèque. Le rapport devrait être publié à la fin de cette année.