Une décoration allemande pour l'écrivain Pavel Kohout, photo: CTK
La Grande croix du mérite avec étoile et cordon, telle est la décoration que l'ambassadeur d'Allemagne à Prague, Michael Libal, a remise à l'écrivain tchèque, Pavel Kohout.
Une décoration allemande pour l'écrivain Pavel Kohout, photo: CTK
La Grande croix du mérite avec étoile et cordon, telle est la décoration que l'ambassadeur d'Allemagne à Prague, Michael Libal, a remise à l'écrivain tchèque, Pavel Kohout. La cérémonie a eu lieu juste avant la dernière représentation du Festival du théâtre de langue allemande. On sait que Pavel Kohout est le père spirituel de ce festival qui a lieu régulièrement dans la capitale tchèque, depuis plusieurs années. La vie de ce poète, dramaturge et romancier a été pleine de tournants et de paradoxes. Poète très officiel du régime communiste dans les années cinquante, protagoniste du Printemps de Prague dans les années soixante, écrivain proscrit et chassé de Tchécoslovaquie dans les années soixante-dix, Pavel Kohout personnifie le dégrisement douloureux des intellectuels de gauche au cours de la seconde moitié du XXème siècle. Aujourd'hui, il partage sa vie entre Vienne et Prague. Il continue à écrire, et il joue un rôle important dans les rapports intellectuels et culturels entre la Tchéquie et les pays de langue allemande. Selon l'ambassadeur d'Allemagne, Michael Libal, Pavel Kohout mérite l'admiration car, dans sa patrie, en Allemagne et en Autriche, il ne craignait pas de dire les vérités dérangeantes et construisait des ponts, là où il n'y avait que silence et incompréhension. Interrogé pourquoi il a reçu plusieurs décorations dans des pays étrangers, mais presque rien en Tchéquie, l'écrivain répond: "Dans ces pays, j'ai eu la chance de n'être connu que dans la seconde, meilleure partie de ma vie."
