Une distinction française pour la danseuse tchèque Yvona Kreuzmannova

Yvona Kreuzmannova, photo: CTK

Si la danse contemporaine est, depuis la Révolution de velours, de plus en plus présente sur les scènes tchèques, c'est grâce à Yvona Kreuzmannova. Elle est directrice du plus important festival de danse moderne dans le pays, Tanec Praha, et fondatrice du théâtre Ponec, la première scène tchèque de la danse contemporaine. Cette semaine, à l'ambassade de France à Prague, Yvona Kreuzmannova a été nommée Chevalier de l'Ordre national du mérite par le gouvernement français. L'ancienne danseuse m'a parlé de ses attachements à la France et à sa culture...

Yvona Kreuzmannova,  photo: CTK
"Tout a commencé au début des années 1990, où j'ai obtenu une bourse à Paris. Là-bas, j'ai connu une multitude de gens intéressants, surtout des personnalités artistiques... C'étaient des gens à l'esprit ouvert, ils m'ont tous inspirée. De retour à Prague, j'ai commencé à inviter des danseurs français au festival Tanec Praha, à leur proposer de faire des stages ici ou de travailler en résidence à Prague : c'étaient par exemple Maguy Marin, Pierre Nadaud... Ils ont tous influencé la danse contemporaine dans notre pays."

La danse française, a-t-elle quelque chose de spécifique par rapport à la danse tchèque ?

"On dit souvent : ça, c'est un spectacle typiquement français. Je n'en suis pas sûre... J'ai vu, en France, beaucoup de projets du même niveau, du même style, qui tournent autour du mouvement dans l'espace dans une atmosphère abstraite. Mais de temps en temps, il m'arrive de voir des spectacles qui sont totalement différents, qui sont exceptionnels parce qu'ils n'ont rien à voir avec cette tendance majoritaire. Ils m'attirent énormément."

Auteur: Magdalena Segertová
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