Une mission médicale tchèque en Haïti

Haiti, photo: Renata Nováková

Une équipe médicale composée d’un urologue tchèque, d’une spécialiste slovaque des maladies infectieuses et d’une infirmière tchèque est partie ce dimanche pour Haïti. Un projet d’aide médicale dans une région reculée monté et coordonné par les œuvres caritatives de l’archevêché d’Olomouc en collaboration avec l’université Sainte-Elizabeth de Bratislava. Avant son départ, Radio Prague a joint Jana Smyčková, l’infirmière d’Olomouc, qui n’en est pas à sa première mission en Haïti.

« Notre projet en Haïti a commencé en janvier de l’année dernière. Notre objectif c’est le rétablissement d’un centre de santé dans un village qui s’appelle Le Môle Saint Nicolas, situé au nord-ouest. C’est la région la plus pauvre de tout Haïti. Avant notre arrivée, il n’y avait aucun médecin. En coopération avec une équipe haïtienne, on fait des consultations généralistes du lundi au vendredi. On s’occupe aussi des cas urgents pendant le week-end. Nous avons deux chambres d’hospitalisation dans ce centre de santé où nous pouvons avoir en observation des patients qui ont besoin de perfusions etc. On a un projet de contrôle de nutrition des enfants et de vaccination pour le traitement des patients atteint de la tuberculose. Il y a aussi des consultations régulières pour femmes enceintes, des consultations pré-natales. »

Combien de temps va durer la mission ?

« Le contrat officiel est pour cinq ans, mais ça peut être prolongé. Les membres de l’équipe changent tous les 3-4 mois. »

Quelle est la situation à l’heure actuelle en Haïti ?

« Haïti est un pays très pauvre. Il y a beaucoup de problèmes. Il n’y a aucuns services sociaux, les gens doivent payer pour tout, pour l’éducation, pour les services médicaux… Et il n’y a pas beaucoup de travail. Le service médical est insuffisant. Si quelqu’un a fait des études, il part pour les Etats-Unis, le Canada, Cuba ou les Bahamas. Dans notre centre de santé, on a beaucoup de problèmes quand il y a des cas urgents : les routes en Haïti sont mauvaises et il y a des problèmes avec les transports. »

Comment allez-vous faire pour vous fournir en médicaments et en matériel nécessaire ?

« On a eu beaucoup de problèmes au début de notre projet mais maintenant, avec la rotation tous les trois ou quatre mois, on rapporte toujours quelque chose. »

Quels sont les cas de maladie les plus fréquents en Haïti ?

« Il y a beaucoup de maladies infectieuses, des cas de malaria, des maladies parasitaires, ou des maladies qu’on connaît en Europe comme la grippe ou les angines. Mais il y aussi beaucoup de problèmes dermatologiques. On trouve beaucoup de cas de tuberculose et aussi de personnes séropositives. »