La République tchèque s’est dotée, jeudi, d’une nouvelle institution, le Conseil économique national. La tâche de cette institution est claire : aider la République à faire face aux conséquences de la crise financière mondiale. Plus de détails sur sa composition et ses objectifs.
Michal Mejstřík, Miroslav Zámečník, Jiří Weigl, Jiří Kunert, Vladimír Dlouhý et Miroslav Kalousek, photo: CTK
Le Premier ministre, Mirek Topolánek, a annoncé jeudi, lors d’une conférence de presse, la composition du Conseil économique national. Il a insisté sur le fait que les membres de cette institution n’ont pas été choisis en raison de leur appartenance politique. D’après le chef du gouvernement, le Conseil est composé de personnes hautement qualifiées en économie, qui sont en contact avec la communauté économique internationale et qui sont surtout capables d’identifier et de proposer des solutions concrètes. La décision de former le Conseil économique national a été prise dans l’optique de la préparation de mesures contre les retombées de la crise financière mondiale sur la République tchèque et il fonctionnera tant que cela sera nécessaire. Le Conseil devrait se réunir une fois tous les quinze jours ou toutes les trois semaines. Le Premier ministre a exprimé son regret et son étonnement que la social-démocratie, leader de l’opposition, ait refusé de participer aux activités du Conseil, et a indiqué que la position du Parti social-démocrate était incompréhensible mais que, de toute manière, cette formation politique avait toujours la porte ouverte à une éventuelle participation. Qui sont donc les dix membres du Conseil économique national ? Deux anciens ministres, Jiří Rusnok et Vladimír Dlouhý, le stratège économique de la banque ČSOB, Tomáš Sedláček, d’autres experts en économie comme Jiří Kuvert, Michal Mejstřík, Jiří Schwarz, Miroslav Zámečník ou Pavel Kohout, le secrétaire du président de la République, Jiří Weigl, et Martin Jahn, le président de Volkswagen Group en Russie et président de l’Association de l’industrie automobile qui nous explique ce que le Conseil devrait faire en dehors de son objectif principal:
Mirek Topolánek, Martin Jahn, Jiří Rusnok, photo: CTK
« Ce que je voudrais dire encore est que ne devrions pas oublier la prospérité à long terme et ne nous concentrer que sur la solution pour cette année. Nous devrions aussi porter notre intérêt sur des secteurs comme l’éducation, le développement et la recherche, l’adoption de l’euro, car ce sont toujours des questions-clé. »
Le chef du gouvernement a expliqué que chaque membre du Conseil avait une tâche bien définie et qu’il devra rédiger son point de vue sur la situation. La première réunion aura lieu avec les ministres du secteur économique et les propositions communes adoptées seront remises à la Chambre des députés, lors de sa première séance de février, en commun avec les propositions de modifications du budget de l’Etat en raison du changement dans les prévisions macroéconomiques. Le ministre des Finances, Miroslav Kalousek, a déclaré à ce sujet qu’il ne se refusait pas à effectuer des changements dans le budget de l’Etat, à condition que les moyens financiers dégagés pour faire face à la crise soient employés d’une manière concrète et temporaire. Il faut aussi que les mesures proposées par le Conseil conduisent à la croissance économique et au bon développement de la politique de l’emploi tout en stimulant les investissements privés.