Une pétition contre la réouverture des magasins les jours fériés a été remise aux députés
Alors que les députés s’apprêtent à relancer le débat sur la réouverture des magasins les jours fériés, une pétition s’opposant à un éventuel amendement de la loi en vigueur depuis 2016 a été signée par plus de 20 000 employés et déposée à la Chambre basse du Parlement.
Le texte en question, qui bénéficie du soutien de l’ensemble des partis de droite représentés au Parlement, prévoit de donner la possibilité aux dirigeants des magasins de choisir eux-mêmes s’ils resteront ouverts ou s’ils fermeront leurs portes les jours de l’année pour lesquels la loi actuellement en vigueur prévoit une fermeture complète. Pour rappel, cette loi, entrée en vigueur en 2016, stipule que les commerces d’une surface de vente supérieure à 200 mètres carrés doivent restés fermés sept jours de l’année, parmi lesquels le jour de l’An, deux jours à Noël (les 25 et 26 décembre), ainsi que quatre autres jours fériés durant l’année (Lundi de Pâques, 8 mai, 28 septembre et 28 octobre, ainsi que le 24 décembre à compter de midi).
Initialement, le projet d’amendement devait être débattu en deuxième lecture cette semaine. Toutefois, tout laisse à penser qu’il faudra attendre le mois de janvier prochain pour qu’il en soit ainsi. La pétition sera alors elle aussi présentée aux députés. Les avis sont très partagés sur la question. Le député Jiří Bláha (ANO) fait partie des partisans d’un statuquo et du maintien de la loi telle qu’elle est appliquée depuis désormais deux ans. « Les fêtes sont là pour être fêtées, justifie-t-il sa position. Nous avons fixé certaines dates, respectons-les comme cela se fait dans d’autres pays. Ou alors les fêtes ne sont-elles destinées qu’à certaines catégories de personnes privilégiées ? ». Jiří Bláha affirme par ailleurs que si les députés devaient adopter l’amendement, il proposerait alors que les assemblées de la Chambre des députés se tiennent elles aussi les jours fériés.
Jusqu’à présent, le gouvernement a adopté une position neutre sur ce dossier. Selon un sondage commandé en fin d’année dernière par la Radio tchèque, près d’un Tchèque sur deux est favorable à une révision de la loi. Inversement, 49 % pensent que celle-ci est une bonne chose.