Une revitalisation attend les cités d'habitation en banlieue
Quel avenir pour les cités d'habitation en banlieue, construites dans les années 1970 en République tchèque?
Aujourd'hui, ces immeubles représentent un tiers du fond de logement dans le pays et sont habités par presque 4 millions de Tchèques, soit plus d'un tiers de la population. Un chiffre trop important pour que le mauvais état d'entretien de ces immeubles puisse être négligé. Effectivement, trente années après, 70% de ces immeubles présentent de graves défauts de construction. Façades, toits, fenêtres, balcons, ascenseurs, conduites d'eau et d'électricité ont besoin d'être rénovés. Le coût global des frais de rénovation est évalué à un chiffre astronomique de 400 milliards de couronnes. Or, la somme qui peut être débloquée, cette année, par le Fond national de logement n'est que de 800 millions de couronnes.
Le problème lié à la revitalisation des cités d'habitation en banlieue a été signalé par les ministres européens en charge du logement, à leur conférence réunie en mars dernier à Prague. Jusqu'alors, il n'était pas clair si les fonds structurels européens pouvaient être utilisés à cette fin. Finalement, l'attitude commune des nouveaux pays d'Europe centrale a brisé la position réservée de certains anciens Etats membres. Aujourd'hui, la Tchéquie, la Slovaquie, la Hongrie et la Pologne sont en train de terminer les projets, selon lesquels les fonds structurels destinés à la revitalisation des cités d'habitation en banlieue seront distribués. Quant à la République tchèque, elle devrait bénéficier, chaque année, de 1 milliard de couronnes, soit plus de 7 milliards entre 2007 et 2013. Le ministre de l'Aménagement du territoire, Radko Martinek, s'en félicite. D'après lui, le principal argument avancé par les nouveaux pays était le souci d'éviter les problèmes auxquels sont confrontés certains pays, dont la France : l'exclusion sociale des habitants des cités des banlieue et la criminalité. L'objectif n'est, donc pas, la rénovation des immeubles isolés, mais une revitalisation des cités entières, y compris l'infrastructure, les services et d'autres activités.