Une semaine politiquement chargée à Prague
Cette semaine est la dernière semaine du gouvernement de Mirek Topolánek, et à l’en croire, c’est également « d’une certaine façon la fin de la présidence tchèque de l’Union européenne ». Au programme notamment: le vote des sénateurs sur le traité de Lisbonne et des sommets européens.
Le nouveau gouvernement devrait normalement être nommé vendredi prochain, le 8 mai. Cette semaine de travail est plus courte en raison de ce jour férié, mais elle s’annonce politiquement plus chargée que d’habitude dans la capitale tchèque.
Des sommets européens en pagaille d’abord, avec dès ce lundi un sommet entre l’UE et le Japon et mercredi un sommet en l’UE et le Canada. Mais ce n’est pas cette rencontre euro-canadienne qui fera mercredi l’objet de l’attention des médias internationaux, qui seront davantage intéressés par 81 élus dont les Tchèques se demandent régulièrement à quoi ils servent : les sénateurs.
Les sénateurs tchèques auront entre leurs mains mercredi le sort du traité de Lisbonne, le traité qui doit réformer les institutions européennes malgré le « non » des Irlandais, condamnés à revoter.
Si les sénateurs tchèques se décidaient à rejeter le texte, ce serait un peu le « bouquet final » d’une présidence européenne qui, malgré quelques bons résultats, fait l’objet de critiques et railleries dans les coulisses de Bruxelles.Le lendemain du vote prévu des sénateurs, autre gros morceau à Prague : le sommet sur le « partenariat oriental », une des priorités de la présidence tchèque pour renforcer les liens entre l’UE et six anciennes républiques soviétiques. Le même jour, jeudi, un sommet européen sur l’emploi est également organisé.
Agenda donc chargé cette semaine – avec en plus la visite à Prague d’un nouveau venu très remarqué sur la scène diplomatique internationale : le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman.