Une vague de chaleur touche également la Tchéquie
Les fortes chaleurs qui affectent l'Europe n'ont pas évité la République tchèque. La sécheresse actuelle est la plus grave depuis 1947, la forte chaleur favorise la pollution atmosphérique mais aussi la prolifération des tiques et des algues de type de cyanophycées.
Une nouvelle vague de chaleur règne sur la Tchéquie depuis le tournant de juillet - août. Des records de chaleur ont été battus, lundi, à Ceske Budejovice et à Brno où le mercure a atteint 35 degrés. A Prague, quatre dixièmes de degrés ont manqué pour battre le record de 34 degrés atteint le 4 août 1986. La chaleur tropicale chasse les touristes des rues de Prague. Au lieu des monuments historiques, ils recherchent les jardins, les fontaines et les restaurants dans des sous-sol. Par contre, les piscines, les lacs de barrages et les étangs sont pleins à craquer. Or les hygiénistes ont été obligés d'interdire certains lacs et étangs, même à Prague. La forte chaleur favorise la prolifération des cyanophycées, algues microscopiques qui se manifestent par une teinte verte à la surface de l'eau et qui sont très dangereuses puisqu'elles peuvent provoquer de fortes réactions allergiques. Autre avatar des chaleurs, une véritable invasion des tiques. Une femme de Trebic est rentrée, dimanche, d'une promenade dans la nature avec 55 tiques sur son corps. Selon l'Institut national de la santé, la raison en est, encore, la chaleur et le réchauffement du climat, en général. Par ces chaleurs qui règnent, beaucoup de Pragois ont l'impression de ne plus pouvoir respirer et même d'étouffer. C'est vrai surtout pour le centre ville niché dans une cuvette, où il y a une forte accumulation de l'ozone. S'y ajoute le problème des particules très fines de poussière. La chaleur favorise les incendies. Dimanche dernier, deux hectares de forêts ont été ravagés dans la région de Liberec. Par douze fois, les pompiers ont dû intervenir pour des incendies de champs.
La sécheresse continue d'avoir des conséquences catastrophiques pour les agriculteurs. Une baisse de 13% des productions céréalières est prévue pour cette année. La production du houblon, article traditionnel destiné à l'exportation, sera faible. En revanche, la canicule fait le bonheur des producteurs de l'eau de vie des prunes. Plus petites mais plus mûres que d'habitude, les prunes promettent une production anticipée d'une excellente qualité.