Vaccination anti-Covid : 3ème dose à partir du 20 septembre en Tchéquie
La troisième dose de vaccin anti-Covid sera accessible en République tchèque à compter du 20 septembre, ont annoncé ce lundi les autorités sanitaires. Elle est recommandée aux adultes de plus de 60 ans.
Le ministre de la Santé Adam Vojtěch a précisé que l’application des doses de rappel serait possible après un délai d’au moins huit mois suivant la vaccination complète :
« Ce sont les personnes âgées, les patients atteints de maladies chroniques, le personnel de la Santé et des services sociaux qui devraient bénéficier de cette troisième dose. Ils se verront inoculer un vaccin à ARNm, soit Pfizer/BioNTech ou Moderna. »
La campagne de doses de rappel a déjà été lancée en Autriche, en Allemagne, en Israël ou encore aux Etats-Unis. En République tchèque, l’administration des troisièmes doses aux groupes à risques avait été recommandée par de nombreux experts, parmi lesquels Ondřej Viklický de la Société tchèque de transplantation d’organes. Il explique pourquoi plus de la moitié des patients ayant subi une greffe ne développent toujours pas d’anticorps contre le Covid-19 après la deuxième dose de vaccin :
« Les patients greffés prennent des médicaments qui suppriment certaines réponses immunitaires. Or ces médicaments suppriment également la production d’anticorps. Ils freinent donc tout le système immunitaire, y compris l’immunité désirée. Et ce, même dans le cas de la vaccination, qui créée des anticorps contre une maladie. Les médicaments que nous donnons aux patients suppriment également cette capacité du système immunitaire. »
A savoir que l’administration d’une dose de rappel sera proposée même aux personnes qui n’ont pas reçu de vaccin à ARN messager, c’est-à-dire aux personnes vaccinées avec AstraZeneca ou avec l’unique dose du vaccin Johnson & Johnson. Ils pourront tous effectuer une troisième, respectivement une deuxième injection du vaccin Pfizer ou Moderna. Il leur sera administré chez les médecins généralistes ou dans les hôpitaux. Les grands centres de vaccination installés au printemps un peu partout dans le pays devraient fermer en septembre.
Même si la situation épidémique est stable en Tchéquie, le gouvernement ne prévoit pas de lever les mesures anti-Covid encore en vigueur : à titre d’exemple, le port du masque FFP2 restera obligatoire dans les espaces publics intérieurs et dans les transports en commun probablement pendant tout l’automne. En revanche, le ministre tchèque de la Santé a assuré ce dimanche qu’une nouvelle vague de l’épidémie n’entraînerait pas la fermeture des commerces et services.
Avec environ 55% de la population complètement vaccinée et près de 1,7 million d’habitants rétablis du Covid-19 (chiffre qui serait en réalité beaucoup plus élevé que ce qu’indiquent les statistiques officielles), la République tchèque serait, selon les épidémiologistes, relativement bien protégée contre un nouveau rebond de l’épidémie. Toutefois, l’inquiétude est toujours présente, comme le souligne Jan Pačes de l'Institut de génétique moléculaire de l'Académie des Sciences :
« Parmi les populations âgées et vulnérables, il existe toujours un nombre important de personnes qui ne sont pas vaccinées du tout. Elles vivent principalement dans les régions frontalières. J’estime que c’est un problème plus préoccupant que l’administration d’une dose de rappel. »