Vaclav Havel défend la Constitution européenne
Si, le 1er janvier, le petit écran en République tchèque a eu pour principale vedette politique le président de la République, le lendemain, les téléspectateurs tchèques ont pu écouter leur ex-président, Vaclav Havel. Alena Gebertova.
A l'heure actuelle, une consultation populaire se présente comme l'alternative la plus probable de la procédure d'adoption de la Constitution européenne en Tchéquie. Vaclav Havel estime que ce serait une mauvaise solution, car le texte de la Constitution est trop « techniciste » pour que le citoyen puisse s'y reconnaître. En plus, selon ses dires, la population tchèque a déjà dit oui au processus européen, lors du référendum sur l'adhésion à l'Union européenne. Sur ce point, la voix de Vaclav Havel est assez singulière, car le lancement d'un référendum est soutenu tant par la social-démocratie, au pouvoir, que par l'ODS et leur principal point de désaccord ne réside que dans la date à laquelle l'organiser...
En cas d'un référendum, les Tchèques prêteront-ils l'oreille à leur très populaire ex-président Havel ou bien aux tentations eurosceptiques de leur actuel président Klaus, dont la cote de popularité n'a rien à envier à celle de son prédécesseur ? Le débat ne sera pas tranché demain, la coalition gouvernementale optant pour l'an 2006, d'autant que la constitution tchèque ne prévoit pas le référendum, pour lequel une loi spéciale doit être adoptée par le Parlement.