Vaclav Klaus en Grande-Bretagne, "comme à la maison"
Le président de la République tchèque, Vaclav Klaus, a rencontré ce mardi le Premier ministre britannique Tony Blair, lors de la deuxième journée de sa visite officielle en Grande-Bretagne. Radio Prague a profité de l'occasion pour poser quelques questions au correspondant de la radio tchèque à Londres, Milan Kocourek.
Vaclav Klaus s'est toujours senti très proche du libéralisme "à l'anglaise". Ces positions en ce qui concerne l'Europe, souvent qualifiées d'eurosceptiques, le rapprochent d'autant plus de la vision britannique de l'UE. Milan Kocourek:
"Il se sent à la maison, il le répète dans ses discours. Il se considère comme un pragmatique britannique et il est souvent décrit comme un homme qui ne perd jamais une occasion de polémiquer sur des sujets européens avec des points de vue eurosceptiques. Il le répète à qui veut l'entendre."
Le président Klaus ne jouit pas particulièrement d'une bonne réputation à l'étranger et reste pour beaucoup l'homme qui a mené des réformes économiques douteuses dans les années 90. Ce genre de voyage officiel, dans un pays comme la Grande-Bretagne où il est peu connu, est pour lui l'occasion de se présenter sur la scène internationale."Il n'est pas connu ici, contrairement à son prédécesseur, Vaclav Havel. Ici il vient davantage se faire connaître que tenter de montrer les différentes facettes de sa personnalité."
Avant de s'arrêter au numéro 10 de la Downing street, l'épouse du président tchèque a visité l'abbaye de Westminster. Milan Kocourek nous explique en quoi cette célèbre bâtisse intéresse les Tchèques :
"Il y a une reine de Bohême, Anne de Bohême, appelée ici la bonne reine Anne, qui est enterrée dans l'abbaye. Elle fut la femme de Richard II, avec qui elle vécut douze années avant de décéder. Il y a également un mémorial dans l'abbaye dédié aux soldats tchécoslovaques combattant dans la RAF qui sont morts au combat. Tous les représentants tchèques en voyage officiel se rendent désormais sur les lieux de ce mémorial."