Vaclav Klaus et ses promesses

Vaclav Klaus et ses promesses, photo: CTK

A un mois des élections législatives, les campagnes électorales rentrent dans une phase décisive. Celle où les promesses en tout genre deviennent indispensables à l'acquisition des voix des derniers électeurs hésitants. Guillaume Narguet vous donne un aperçu des derniers exemples en date.

Les deux principaux partis de droite se présentant aux législatives de juin ont musclé leurs campagnes en incorporant à celles-ci des thèmes chers aux électeurs. La coalition entre l'Union de la liberté et les chrétiens-démocrates a ainsi fait évoluer le slogan de sa dernière campagne électorale, passant d'un "Trois fois, c'est assez", référence aux trois gouvernements précédents, à un "Une fois suffira", évocation du mandat qu'ils espèrent accomplir. Pour cela, la coalition propose que les criminels condamnés, pour crime ou viol, à de longues peines d'incarcération, n'aient aucune possibilité d'être remis en liberté conditionnelle. Pour Cyril Svoboda, président des chrétiens-démocrates, seule une grâce présidentielle constituerait une exception.

Vaclav Klaus à Brno,  photo: CTK
Le Parti civique démocrate (ODS) de Vaclav Klaus a pris, lui, un virage nettement à droite en se concentrant sur des sujets tels que la réduction des pouvoirs du président de la République, l'utilité du Sénat, les pratiques commerciales illégales de certains marchands asiatiques sur les marchés et surtout l'établissement d'une nouvelle loi, plus stricte, sur l'immigration. L'ODS promet donc de s'attaquer avec force et détermination à la concurrence déloyale des étalages asiatiques de provenance douteuse et de réduire le nombre toujours croissant de demandeurs d'asile et d'immigrés en situation illégale. Lors d'un
Vaclav Klaus à Brno,  photo: CTK
meeting à Brno, en Moravie, Vaclav Klaus, prêt à affronter la critique qualifiant son programme de populiste, a mis les choses au point en affirmant qu'il ne voyait pas de raison valable de ne pas évoquer ouvertement des problèmes, certes tabous sur la place publique, mais dont tout le monde parle en privé. Ivan Langer, son bras droit, a ajouté que la République tchèque était un pays libre, ouvert à tous, mais seulement à ceux qui veulent venir et vivre en Tchéquie dans le respect des lois que se doivent de respecter les Tchèques eux-mêmes. Des mots qui, malgré leur bon sens apparent, divisent et laissent perplexes sociologues et politologues tchèques. Mais tous s'accordent aussi sur la nécessité d'attendre de voir comment évolueraient les choses en cas de majorité ODS au terme des élections. Alors attendons...