Vaclav Klaus : le médiateur est inutile
Lors d'une rencontre à Brno, ce mardi, le président Vaclav Klaus ainsi que le médiateur de la République, Otakar Motejl - ce qu'on appelle aussi l'ombudsman -, ne se sont pas mis d'accord sur l'utilité de l'institution du médiateur.
A son avis, "même si l'institution du médiateur existe, cela ne veut pas dire que le président de la République ne va pas étudier les plaintes qu'il recevra des citoyens". Des plaintes, il en reçoit et en grand nombre. Mais il déclare expressément n'avoir nullement l'intention de répercuter ce courrier sur les services du médiateur. "Cela pourrait entamer la confiance des citoyens", a-t-il dit.
Otakar Motejl, sans aller jusqu'à se prévaloir du principe de la spécialisation en matière administrative et réfuter au bureau présidentiel de "s'occuper de choses qui ne le regardent pas", a préféré la souplesse en déclarant sa conviction que les services du médiateur allègent l'administration présidentielle d'une partie des doléances. Et d'ajouter : "Nous avons plus de possibilités pour traiter les plaintes des citoyens et les sécuriser".
Il faudrait dire que le président se voudrait être pratiquement une sorte de médiateur. Il a déclaré avoir emmené avec lui à Brno, siège de l'ombudsman, les plaintes que sa chancellerie a reçues, en sorte qu'il puisse, avec Motejl, comparer laquelle des institutions s'occupe le plus de ce domaine. Apparemment, les deux hommes n'en sont pas arrivés là, lors de la rencontre.
Cette divergence remonte au mois d'octobre dernier, quand Vaclav Klaus avait jugé inutile l'institution du médiateur. C'est alors que Motejl avait demandé à le rencontrer, espérant le faire changer d'avis. Apparemment, il n'y est pas parvenu. "Je pense, a déclaré à la presse le président, à l'issue de la réunion avec Motejl, que le tout est que cet organe, tout à fait artificiel, est à la mode dans certains pays européens (...). Bien avant la création du bureau du médiateur, j'ai douté du rôle qu'il pourrait jouer dans le système institutionnel tchèque. Cette opinion m'est restée, même après la rencontre d'aujourd'hui."