Vingt ans depuis la découverte du SIDA

Il y a vingt ans, le 5 juin 1981, le centre de contrôle et de prévention des maladies d'Atlanta a décrit pour la première fois les symptômes d'une maladie mortelle se manifestant par une rare forme de pneumonie chez cinq patients homosexuels. Un an plus tard, on commence à l'appeler le SIDA – le Syndrome d'Immuno-Déficience Acquise. Depuis, cette maladie insidieuse s'est répandue dans le monde entier, y compris la République tchèque. Astrid Hofmanova.

Le premier patient malade du SIDA est mort, dans l'ex-Tchécoslovaquie, en 1987. En dépit du régime d'alors, qui préférait passer certains problèmes sous silence, des informations sur la nouvelle maladie dépistée aux Etats-Unis apparaissaient dans la presse officielle même. En 1987, on a créé à Prague un laboratoire de recherches sur le SIDA. La même année, le pays enregistre 66 personnes séropositives, dont quatre sont déjà malades. Un an plus tard, une entreprise tchèque commence à fabriquer des tests de dépistage et le gouvernement lance une large campagne de prévention du SIDA dans les écoles. En 1989, les scientifiques de l'Institut de la chimie et de la biochimie anorganique enregistrent un premier grand succès dans la lutte contre le SIDA.

En collaboration avec leurs collègues belges et américains, ils ont développé un médicament empêchant la prolifération du virus VIH. Après la chute du communisme, on a appris également que beaucoup d'hémophiles notamment avaient contracté cette maladie lors de la transfusion. En 1993, le gouvernement a adopté la loi selon laquelle ces derniers recevaient un dédommagement financier. A l'époque, la République tchèque comptait 170 personnes séropositives et 30 sidéens morts. A la moitié des années quatre-vingt-dix, la Ligne nationale de prévention du SIDA commence à travailler en Tchéquie et, deux ans plus tard, les médecins tchèques affrontent pour la première fois le cas où le virus passe de la mère à l'enfant. Selon les dernières statistiques, la Tchéquie compte 510 personnes séropositives, dont 150 chez qui la maladie s'est déclarée et 90 morts.

Auteur: Astrid Hofmanová
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