Vít Klusák signe un documentaire sur l’usine Hyundai à Nošovice
Un mois avant le début du plus important festival du film documentaire en Europe centrale, organisé à Jihlava, dans le centre de la République tchèque, l’Institut national du film documentaire a présenté, cette semaine à Prague, une dizaine de films attendus en salles d’ici à la fin de l’année. Parmi eux, le documentaire du jeune cinéaste Vít Klusák dont la première aura justement lieu au festival de Jihlava. Le film s’appelle « Vše pro dobro světa a Nošovic » ( Tout pour le bien du monde et de Nošovice). Vít Klusák raconte l’histoire du village de Nošovice, en Moravie du Nord :
Vít Klusák a suivi, avec une caméra, pendant cinq ans la transformation du village.
«Voilà ce qui est le plus important dans cette histoire : les propriétaires des champs à l’emplacement desquels se trouve l’usine, ne voulaient pas les vendre, car ces terrains ont été labourés par au moins six générations. Ils ont été contraints de le faire par des politiciens locaux. Au début, tout le village, même ceux qui ne possédaient aucun terrain convoité, étaient contre la construction de l’usine à Nošovice. Mais les autorités ont trouvé une astuce : elles ont promis 100 000 couronnes à chaque famille du village. Cela a semé la discorde entre les habitants. Finalement, ceux qui ne possédaient pas de terrains ont réussi à convaincre les propriétaires des champs de vendre ceux-ci. »
Je rappelle que le nouveau film de Vít Klusák « Tout pour le bien du monde et de Nošovice » sera présenté en avant-première fin octobre au Festival international du film documentaire de Jihlava. Il sortira dans les salles tchèques en décembre prochain.Le monteur de films Jakub Hejna, lui, a réalisé son premier documentaire sur son grand-père, le scénographe tchèque Josef Svoboda, un vrai génie qui a travaillé avec les meilleurs metteurs en scène et chorégraphes au monde. Jakub Hejna :
« Quand mon grand-père était en vie, je n’ai pas pu l’approcher, nous nous croisions sans vraiment communiquer. En plus il était souvent absent, il travaillait beaucoup à l’étranger. J’ai dû ensuite lire des livres et regarder des films sur lui, tournés par des chaînes de télévision étrangères, pour savoir comment il était. Après sa mort, je me suis retrouvé dans sa maison, parmi tous ses dessins, ses archives, ses documents sur son travail…J’ai senti que je devais faire se film, pour le connaître, tout simplement. »
Una actualité musicale à la fin de ce magazine : c’est par un concert à Prague, sur l’île de Žofín, que le chef d’orchestre et trompettiste Václav Hybš a célébré, cette semaine, son 75e anniversaire, ainsi que le cinquantenaire de son orchestre. Un orchestre qui a sorti plus de deux millions de disques et a accompagné les meilleurs chanteurs tchèques – par exemple Waldemar Matuška. On écoute sa chanson « Aleluja ».