Vladimir Smicer de retour au Slavia Prague : « C'est dommage que ça se soit terminé comme ça pour moi en France »

Vladimir Smicer, photo: CTK

Onze ans après quitté le club qui l'a vu grandir et fait découvrir à l'Europe du football, Vladimir Smicer revient à ses premières amours et au Slavia Prague. L'ancien joueur du RC Lens, du FC Liverpool et des Girondins de Bordeaux a signé, jeudi, un contrat d'un an avec une option pour une année supplémentaire. Un dernier choix qui, à 34 ans, permet également à l'international tchèque (81 sélections) d'envisager sereinement sa reconversion, puisque le Slavia compte sur lui une fois sa carrière de joueur achevée. Reste que s'il est visiblement heureux de refermer la boucle dans le club de ses débuts, Vladimir Smicer est aussi déçu de quitter la France, comme il l'a confié dans un très bon français au micro de Radio Prague :

Vladimir Smicer,  photo: CTK
« Oui, c'est vrai, ma dernière saison en France a été vraiment très décevante. J'ai souvent été blessé. Ensuite, j'ai bien récupéré, mais je n'ai presque pas joué lors des trois derniers mois. C'est aussi pourquoi je suis très content de revenir au Slavia, le club où j'ai débuté ma carrière professionnelle. C'est comme ça, c'est la vie, même si c'est un peu dommage que cela se termine de la sorte en France. »

-Bordeaux n'a pas souhaité prolonger votre contrat. En revanche, y a-t-il d'autres clubs français qui se sont manifestés ?

« En France, pas vraiment, car après ma blessure, les clubs ont douté de mon état de santé et n'étaient pas convaincus de mes capacités à jouer une saison de plus. C'était donc très difficile. J'étais d'accord avec Ivan Hasek, sur le départ à Saint-Étienne, pour travailler avec lui s'il était engagé dans un autre club en France. Malheureusement, lui non plus n'a pas trouvé de club, alors c'en était plus ou moins fini de mes espoirs de rester en France. »

-Avez-vous eu d'autres propositions dans d'autres pays ? Certaines destinations « exotiques » s'offrent parfois aux joueurs en fin de carrière, surtout après une carrière comme la vôtre. Est-ce une éventualité que vous avez envisagée ?

« Effectivement, c'était une possibilité. Mais je n'avais pas envie de partir tout seul. Je voulais que cela se fasse avec Ivan Hasek ou éventuellement d'autres joueurs que je connais. Mais je ne voulais pas être seul loin d'ici. Bon, on n'a pas trouvé de solution, mais c'est vrai que j'ai eu quelques offres de Turquie, de Grèce et d'Israël. Mais partir à 34 ans pour un an dans ces conditions m'a semblé trop difficile. Finalement, j'ai donc préféré le Slavia, qui m'a proposé non seulement une année renouvelable de contrat comme joueur, mais aussi trois ans supplémentaires pour travailler ensuite dans l'encadrement du club. C'est donc très intéressant, car il ne s'agit pas d'un contrat d'un an, mais de cinq ans. C'est un élément qui a beaucoup pesé dans ma décision. »

Vladimir Smicer et le coach du Slavia,  Karel Jarolim,  photo: CTK
-Cela fait onze ans que vous avez quitté le Slavia et le championnat tchèque. Ne craignez-vous pas ce retour ?

« Bien sûr, je sais bien que ce ne sera certainement pas facile pour moi. Les attentes seront grandes et il va falloir que je sois au top physiquement, en forme, pour y répondre. Si c'est le cas, je ne me fais pas trop de soucis, je pense que ça ira. Mais les gens oublient parfois que j'ai 34 ans, que j'ai été blessé et que je n'ai pas beaucoup joué depuis un an. Tout dépend donc de moi. Car si je ne suis pas bon, alors oui, le retour peut devenir vraiment difficile. »

Vous pourrez lire la suite de l'entretien avec Vladimir Smicer dans la prochaine rubrique sportive, lundi.