Vos lettres : Marseille sous la neige, la pauvreté en Tchéquie et... hommage à Anna K.
Bonjour et bienvenu, chers amis, dans le Courrier des auditeurs. Si, dans le dernier numéro, nous avons parlé de « Klaus » (« Drôle de nom donné à cette tempête ! » remarque Philippe Marsan...), cette fois-ci, c’est la neige qui est au rendez-vous : M. Pierre Robin, consul honoraire de la République tchèque à Marseille nous a envoyé une photo de sa ville sous un manteau blanc : « Cette année, il a neigé à Marseille, peut-être plus qu’à Prague », écrit-il. « Vos émissions et vos publications de grande qualité sur la République tchèque nous sont particulièrement précieuses. Merci de nous permettre de rester en contact avec Prague grâce aussi à votre français parfait. » Merci à vous, M. Le consul, de nous avoir contacté, j’ai transmis votre lettre au chef de la rédaction.
« C’est avec beaucoup d’admiration que j’ai écouté religieusement mon programme favori, Un peu de musique quand même du 12 janvier 2009 consacré à Anna K. » lit-on dans le courriel signé Emile Christian Dushime qui nous écoute fidèlement au Cameroun. « En l’écoutant, on a l’impression qu’elle refuse de se conformer à la réalité de notre monde contemporain. Son style pop est unique et je crois que ses chansons peuvent être une thérapie de notre époque en perpétuel changement. C’est vraiment rare de trouver un personnage dont la musique dépasse les frontières entre public et musique pop ou rock. » Vous faites, Emile Christian Dushime, également un compliment à la présentatrice de cette émission, Jarka Gissübelova, qui est pour vous « la première voix féminine de Radio Prague ». Vous avez le bonjour de ma collègue Jarka et moi, je vous envoie, évidemment, une chanson d’Anna K.
« J’ai suivi avec intérêt Chapitres de l’histoires sur l’exposition Jan Palach 69’ », écrit Maurice Mercier de Villefranche-Sur-Saône. Et Jacques Augustin de Rosny-Sous-Bois ajoute au sujet du 40e anniversaire du sacrifice de cet étudiant tchèque un souvenir personnel :
« J’avais dix-huit ans et vécu cela comme un choc, un drame qui me toucha énormément. L’émotion fut grande face à l’intraitable bourreau du communisme, un certain Gustav Husak, successeur d’Alexander Dubcek, père du socialisme tchécoslovaque à visage humain. Je ne compris pas comment il était possible de trahir ses propres compatriotes au point de les réprimer avec l’invasion des chars soviétiques dans la nuit du 20 au 21 août 1968. Heureusement, la Charte 77 organisa sa résistance clandestine pour voir le communisme s’effondrer avec la chute du mur de Berlin et parachevée par la Révolution de velours avec, à sa tête, le président Vaclav Havel et cela sans effusion de sang. Et cela fait déjà vingt ans de démocratie ! »
« Parmi les autres programmes diffusés récemment », écrivez-vous, M. Augustin, « j’ai beaucoup aimé l’hommage rendu au bouillant homme de lettres tchèque Egon Bondy dans Rencontres littéraires. Là aussi, vos émissions sont un tremplin pour apprendre sur la culture tchèque. Et les ondes courtes ? Elles ne sont pas à l’honneur, mais plutôt malmenées avec l’impossibilité de vous capter en raison d’un signal inexistant sur 5930kHz à 19h30 T.U. Nous sauvons la mise avec l’émission de 17h30 T.U. assez clairement audible malgré un évanouissement du signal irrégulier depuis une semaine. Il reste une diffusion sur 11 600kHz à 8h30 T.U. et qui ne m’est accessible que le week-end. Mais le grésillement est prononcé et gêne un signal très moyen. » Vous nous posez ensuite, Jacques Augustin, la question suivante : « Combien de personnes vivent au-dessous du seuil de pauvreté en République tchèque ? Existe-t-il des Sans domicile fixe vivant, voire mourant dans la rue ? »Selon une étude européenne rendue publique en août dernier, les Tchèques seraient les moins menacés par la pauvreté au sein de l’Union européenne. Un Tchèque sur dix seulement aurait un revenu annuel inférieur à 2 878 euros, où est évalué ici le seuil de pauvreté. Quant aux SDF, leur hébergement, leur prise en charge fait toujours débat en République tchèque. Les sans-abris sont particulièrement nombreux à Prague, dont la municipalité est souvent critiqué pour son aide insuffisante aux organisations en charge des SDF. Ces derniers seraient officiellement 3 500 à vivre dans la capitale, mais leur nombre réel est estimé à 5 000. Des cas de SDF décédés dans la rue existent, hélas, malgré l’effort que des associations caritatives déploient dans toutes les grandes villes du pays.
Un vaste sujet sur lequel on peut revenir, si vous le souhaiterez, dans un des prochains Courriers. Un sujet auquel vous pouvez aussi réagir, évidemment. Le Courrier des auditeurs se termine... Merci à Michel Arlie et Christian Canoën qui nous ont fait parvenir leurs rapports d’écoute. Très bonne semaine à toutes et à tous en compagnie de Radio Prague...