Week-end sportif

Pavel Kuka et Jiri Homola, photo: CTK

Salut à tous les amateurs de sport. En football, le 260e derby pragois de l'histoire, entre le Sparta et le Slavia, constituait le temps fort de l'actualité sportive tchèque de ce week-end. Nous reviendrons sur cet affrontement traditionnel entre les deux clubs rivaux les plus prestigieux et populaires du pays, mais aussi entre les deux clubs tchèques sans doute les plus connus dans l'Europe du ballon rond. Dans la deuxième partie de cette rubrique, nous écouterons Christian Karembeu. Le footballeur néo-calédonien, champion du monde avec l'équipe de France en 1998, était dans la capitale tchèque ce week-end.

Pavel Kuka et Jiri Homola,  photo: CTK
Avant de pouvoir penser à la réception tant attendue de Manchester United, ce mardi, en Ligue des champions, pour un match de gala qui constituera le sommet de sa saison, le Sparta Prague accueillait, samedi, dans son stade de Letna, son rival centenaire du Slavia. En l'emportant logiquement sur le score de 2 à 0, le Sparta a non seulement fait respecter le rang de favori qui lui était attribué avant le coup d'envoi, mais aussi et surtout assis sa suprématie locale sur un Slavia généralement considéré comme l'éternel deuxième, le Poulidor du football tchèque. Les chiffres parlent d'ailleurs d'eux-mêmes : depuis la première édition du derby en 1896, le Sparta a remporté 120 des 260 confrontations avec son voisin essuyant seulement 80 défaites pour 60 matches nuls. Surtout, depuis la partition de la Tchécoslovaquie en 1993 et la création du championnat tchèque, les bordeaux de Letna ont été sacrés pas moins de huit fois champions, tandis que les rouges et blancs du Slavia ne peuvent se targuer que d'une seule couronne. Un maigre bilan en grande partie responsable du complexe d'infériorité dont souffrent supporters et joueurs du Slavia, le club des intellectuels, vis à vis de l'arrogant Sparta, le club des couches plus populaires longtemps protégé par les fonctionnaires du temps de la grisaille socialiste.

Jiri Homola marque un but,  photo: CTK
Samedi encore, donc, le Sparta est resté dominateur. Invaincus depuis le début du championnat, les partenaires du capitaine Karel Poborsky ont attendu la deuxième-mi-temps pour faire basculer en leur faveur une rencontre jusqu'alors équilibrée. En l'espace d'à peine cinq minutes, le stoppeur Jiri Homola, monté sur deux corners, a anéanti les espoirs d'un Slavia déjà relégué, après cette nouvelle défaite, à onze points de son adversaire du jour. A un quart d'heure de la fin, Karel Pitak, milieu de terrain du Slavia, s'offrait même le luxe de rater un pénalty qui aurait pu relancer le match, envoyant le ballon largement au dessus du but, dans la tribune des supporters les plus chauds du Sparta. Ravis et sûrs de la victoire de leurs protégés, ces derniers n'avaient plus dès lors qu'à s'occuper de chambrer en choeur ce Slavia décidément toujours deuxième.

Christian Karembeu à Prague

Le footballeur Christian Karembeu a porté dans sa carrière le maillot de l'équipe de France à 53 reprises. Sacré champion du monde en 1998 avec les Bleus, puis champion d'Europe deux ans plus tard, il a également remporté la Ligue des champions avec le Real Madrid. Un palmarès bien garni, donc, pour le joueur kanak, pur produit du centre de formation du FC Nantes, club avec lequel il est devenu champion de France en 1995. Après son départ d'Olympiakos Le Pirée cet été, Christian Karembeu évolue désormais sous les couleurs du Servette de Genève, en Suisse. A 33 ans, il termine ainsi tranquillement son parcours de citoyen-footballeur européen qui l'aura mené un peu partout sur le Vieux continent. Malgré ces faits d'armes, si le Néo-Calédonien n'est pas tombé aujourd'hui un peu plus encore dans l'oubli, il le doit sans doute plus à sa femme, la mannequin Adriana Sklenarikova, qu'à ses exploits sur les terrains. Ce week-end, Christian Karembeu était de passage à Prague, accompagnant son épouse slovaco-tchèque venue présenter un film documentaire sur sa vie. Alexis Rosenzweig s'est entretenu avec Christian Karembeu. Il lui a demandé ce que représentait pour lui, la République tchèque, la Slovaquie, et plus généralement l'Europe de l'est. Christian Karembeu :