20 ans dans l’UE : « Depuis l’adhésion, nous prenons part à des décisions plus importantes »

L’anniversaire des 20 ans de l’adhésion de la Tchéquie à l’UE

Alena est Tchèque mais vit à Grenoble depuis quatre ans maintenant. Depuis la France, elle suit les élections européennes avec attention. Aujourd’hui elle nous parle de son rapport à l’Union européenne et des expériences qu’elle a vécues grâce à celle-ci.  

Alena | Photo: Archives de Alena Karásková

« Je m’appelle Alena, j’ai 27 ans et je suis arrivée en France il y a quatre ans. Je suis partie en France pour étudier, j’ai obtenu un double diplôme de français et d’économie et management ici. Et puis j’ai rencontré mon compagnon, c’est aussi une des raisons pour lesquelles j’ai décidé de vivre ici. Je travaille pour une association culturelle qui s’appelle La Fabrique Opéra, qui monte des projets coopératifs d’opéra en France. »

Qu’est-ce que l’UE représente pour toi ?

« Pour moi l’UE représente avant tout des opportunités. Elle permet aux citoyens européens de facilement voyager, travailler, étudier dans d’autres pays européens, sans avoir des contraintes administratives énormes. J’ai beaucoup d’amis étrangers en France ou en Tchéquie et je vois à quel point ils galèrent avec les visas, quand est-ce qu’ils vont l’avoir, s’ils doivent aller dans un autre pays. »

Pour toi personnellement, j’imagine que c’est la même chose ?

L’anniversaire des 20 ans de l’adhésion de la Tchéquie à l’UE | Photo: René Volfík,  iROZHLAS.cz

« Pour moi en tant que citoyenne européenne je sens vraiment cette facilité de changer de pays, d’étudier. Je suis partie en France grâce au programme Erasmus, qui m’a permis de découvrir le pays et sa culture, mais aussi plein d’autres cultures à travers les autres étudiants du programme. Je suis toujours en contact avec mes amis d’Erasmus, grâce auxquels j’ai pu visiter plein de pays. »

A quel point penses-tu que l’UE est importante pour la Tchéquie ?

« L’UE nous a beaucoup aidés au début, grâce aux subventions qui nous ont permis de mener des projets, des rénovations. Des projets que nous n’aurions pas pu financer sans l’UE après la chute du régime communiste. »

Est-ce que tu penses qu’aujourd’hui encore l’UE est utile pour la Tchéquie ?

« Bien sûr. Sans l’UE je n’imagine même pas comment l’économie et le développement du pays auraient évolué. Quand j’observe les pays qui ne sont pas entrés dans l’UE, je pense notamment à la Serbie que j’ai visitée récemment, on peut toujours sentir les effets que la guerre a eue sur la vie, les logements. »

Photo illustrative: Virginia Mayo,  ČTK/AP

En juin ont lieu les élections européennes, qu’est-ce que ça représente pour toi, et est-ce que ça t’intéresse ?

« Je suis les élections depuis la France mais du point de vue tchèque je pense que ça intéresse surtout la jeune génération, qui a une plus forte conscience de l’UE. Mais je ne sais pas si ça intéresse vraiment la génération de mes grands-parents. »

Sur quoi comptes-tu baser ton vote ?

Photo: Commission européenne

« Je pense que je vais surtout baser mon vote sur les thématiques qui me paraissent les plus urgentes et importantes, notamment l’écologie et les droits de l’homme. »

Souhaites-tu rajouter quelque chose ?

« Je ne l’ai pas dit mais je pense que l’UE est aussi un moyen diplomatique très fort. En tant qu’ensemble de pays, nous pouvons avoir un impact plus fort par rapport aux autres puissances dans le monde. Seule la Tchéquie n’est qu’un pays de 10 millions d’habitants sans grande importance sur le plan international. Grâce à l’UE, nous prenons part à des décisions beaucoup plus importantes que ce que nous pourrions faire seuls. »