20 ans dans l’UE : « On se concentre plus sur les différences que sur les points communs »
Barbora, étudiante tchèque à l’Edhec de Nice, nous parle de son rapport à l’Union européenne. Naviguant depuis dix ans entre la France et la Tchéquie, l’UE est au cœur de son parcours de vie, comme elle nous l’explique :
« Je m’appelle Barbora et je vis en France depuis neuf ans maintenant, car je suis arrivée ici pour faire mes études au lycée Carnot à Dijon. Ensuite, je suis entrée en classe préparatoire aux grandes écoles de commerce à Annecy et j’ai rejoint l’Edhec Business School à Lille il y a maintenant quatre ans. Dans le cadre de mes études j’ai donc passé deux ans à Lille, six mois à Paris et six mois à Tokyo. »
« Pour moi l’Union européenne, ça représente ma maison, l’endroit d’où je viens parce que ça rejoint les deux côtés de ma vie, le côté tchèque et le côté français. C’est quelque chose dont je me suis rendue compte en partant au Japon dans le cadre de mes études : qu’au sein de l’Europe on a tellement de points communs que c’est important d’essayer de construire des choses ensemble afin de pouvoir coopérer, que ce soit sur les plans académiques, économiques etc. »
« On a vraiment une forme de proximité au sein de l’Europe, mais on ne s’en rend pas vraiment compte parce qu’on se concentre plus sur les différences que sur les points communs, et partir à l’étranger permet de réaliser ça. »
Dirais-tu que l’Union européenne a une influence sur ta vie au quotidien, en-dehors de ton échange académique ?
«
Je dirais qu’au niveau administratif en premier lieu, puisque je suis en France depuis neuf ans et je n’ai jamais eu aucune démarche administrative à faire ! Je pense qu’aux yeux de l’administration française, je suis quasiment comme une citoyenne française, même si forcément mon statut diffère sur quelques points. Donc je dirais que l’UE a un impact sur ma vie dans le sens où je peux vivre en France comme dans mon pays natal. J’ai accès à la sécurité sociale, je ne paye pas les frais de scolarité dans les écoles publiques, je peux ouvrir un compte en banque sans visa… Mais ce sont des points auxquels on ne fait même plus attention parce que c’est devenu naturel pour nous. »
Au mois de juin vont se dérouler les élections européennes, est-ce que c’est un sujet qui t’intéresse ? Est-ce que tu vas aller voter ?
« Oui, bien sûr, c’est un sujet qui m’importe parce que comme je l’ai dit l’UE a un grand impact sur ma vie. Je vais aller voter, et c’est très pratique parce qu’il y a beaucoup d’élections auxquelles je ne peux pas participer depuis la France mais pour les européennes c’est possible. Je vais baser mon vote sur le programme des partis politiques je pense, comme je l’ai fait lors des dernières élections. »