A Prague, le meilleur du nouveau théâtre avec Malá inventura
A compter de ce mercredi et jusqu'au 1er mars, le nouveau théâtre est à l’honneur à Prague à l’occasion du désormais traditionnel festival Malá inventura, qui fête cette année sa quinzième édition. Danse, théâtre ou cirque : ce « Petit inventaire », tel que le suggère son intitulé tchèque, propose au public de revoir les spectacles et artistes qui ont connu le plus de succès tout au long de l’année écoulée en République tchèque. Artiste française installée en Prague Marie Gourdain revient sur sa pièce « Un », qu'elle interprète avec la compagnie TyHle.
« 'Un', c'est parce que c'est un solo pour Florent Golfier, même si nous sommes deux sur scène. Et il me paraissait important de choisir un titre qui montre que, même à deux, nous pouvons être un. Nous avons des interactions, mais pas tout de suite. Au début, nous ne nous voyons pas, puis, au bout d'un moment, Florent est enfermé dans un système que je régis et nous finissons par nous confronter. Il y a donc un lien et une confrontation entre nous, mais finalement il se trouve dans un unique système qui nous régit tous les deux. Bref, tout le développement de la pièce tourne autour d'une seule histoire, qui est l'histoire d'une seule personne représentée par deux individus. »
Huit jours durant, une quarantaine d'évènements sont proposés au public. Au programme figurent essentiellement des projets présentés par des théâtres tchèques, mais pas seulement. Deux créations internationales sont de la partie, ainsi que des productions indépendantes - une catégorie qui regroupe la compagnie tyHle, bien que soutenus par le théâtre Divadlo na cucky à Olomouc et par le Studio Alta.C'est donc un théâtre varié et métissé que Malá inventura souhaite promouvoir, et ce dans le sens d’un théâtre nouveau qui mélange à la fois théâtre, danse et parfois même cirque. Quant à la compagnie tyHle, elle propose du théâtre physique. Marie Gourdain détaille :
« Le théâtre physique, c'est du théâtre non verbal, c'est-à-dire que nous exprimons ce que nous avons à dire avec notre corps. C'est une discipline très proche de la danse, surtout en République tchèque où les limites entre la danse et le théâtre physique sont très brouillées, plus qu'en France. Cela nous permet donc de créer un spectacle qui ne soit ni tout à fait décrit comme de la danse contemporaine, ni comme du théâtre classique avec un texte. »
Différents évènements sont organisés parallèlement aux spectacles pour permettre aux artistes et producteurs d’échanger. Ce sera le cas notamment ce samedi 25 février au Studio Alta pour la grande soirée du festival. Une manière là d'étoffer son carnet d'adresses, mais aussi d'ouvrir ses horizons. Marie Gourdain donne quelques pistes sur les autres spectacles à découvrir :
« Je conseille 'Potmehúd', une création du Studio Alta avec des artistes slovaques qui sont plus ou moins réunis ici. Ce spectacle est très typique de la Slovaquie car il est inspiré de la danse folklorique. C'est assez divertissant. Sinon, il y a Švihla de Tereza Hradilková, qui est une très belle pièce, une belle réussite.»TyHle a d’autres projets à dévoiler. En mai prochain, la compagnie montera sur scène pour la première de Lego rythmus (Le rythme des lego), un spectacle du même acabit que « Un », qui joue beaucoup avec la scénographie et l'aspect visuel. Pour découvrir le travail de ses membres, rendez-vous le 28 février à 18 heures au Studio Alta ; histoire aussi de se faire une meilleure idée de ce qu’est le festival Malá Inventura, dont le programme complet est disponible sur le site www.malainventura.cz