Adoption de l’euro : la République tchèque attend les réformes nécessaires, selon Andrej Babiš
La République tchèque a beau être prête à intégrer la zone euro, elle préfère encore attendre. Tel est le dernier message sur le sujet qu’a fait passer le chef de son gouvernement, Andrej Babiš.
Le Premier ministre estime qu’il appartient d’abord à l’Union européenne d’entreprendre des réformes indispensables qui, par exemple, permettront aux Etats membres de contraindre les pays notamment de l’Europe du Sud à mieux gérer leurs budgets et leurs finances publiques. C’est ce qui ressort d’une interview accordée par Andrej Babiš au magazine Harvard International Review, publiée dimanche.
« Personne n’a le pouvoir de contraindre les Etats endettés à se comporter plus raisonnablement. C’est le principal problème qu’il convient de régler instamment », a-t-il déclaré. Il a rappelé que les récentes négociations relatives au fonds de relance des économies européennes suite à la crise en lien avec le coronavirus ont fait remonter à la surface les divergences entre les pays prospères du nord de l’Europe et les pays « qui stagnent » du sud.
Toujours selon Andrej Babiš, les critiques occasionnelles de la République tchèque du processus d’intégration ne signifient pas que Prague soit globalement opposée à une intégration plus éroite. « Une critique constructive dans l’UE post-Brexit est nécessaire », a-t-il ajouté.