Antonin Sum est parti : un destin hors du commun
Antonin Sum, l'une des grandes figures de l'histoire tchécoslovaque, est décédé, mardi, à l'âge de 87 ans. Le public tchèque le connaît avant tout comme le dernier secrétaire du chef de la diplomatie tchécoslovaque, Jan Masaryk, mort en 1948, dans des circonstances qui n'ont jamais été élucidées. Sa vie a connu bien d'autres moments tumulteux.
« Je ne suis pas d'accord avec ces conclusions, parce que même le vice-directeur du Centre de documentation et d'enquête sur les crimes du ocmmunisme déclare que cette affaire n'est pas encore finie. Je pense que maintenant, on ne peut rien dire d'autre que ce que je répète depuis déjà 55 ans, c'est-à-dire ce que nous avons vu après la mort du ministre, le 10 mars 1948 : tous ceux qui étaient alors autour du ministre, nous, les secrétaires, ses collaborateurs au ministère des Affaires étrangères et même le secrétaire général du ministère qui s'est enfui après 1945 en Amérique, et beaucoup d'autres, nous étions tous persuadés que c'était le sacrifice personnel de Jan Masaryk, que c'était voulu par lui. Il voulait que dans le monde entier et notamment à l'Ouest, en Amérique, en Grande-Bretagne et en France, on soit au courant de ce qui se passait ici, de ce que signifiait notre « février », c'est-à-dire le putch communiste. C'était une réaction pour prévenir l'Occident que quelque chose de pareil peut arriver en Occident et en Europe entière ».
Trois ans avant son décès, Antonin Sum s'est vu apprécier pour ses mérites par une distinction au nom on ne peut plus emblématique - l'Ordre Tomas Garrigue Masaryk.