Bonsoir rom pour les plus petits

Mire Bala Kale Hin

Les traditionnels contes de fées pour les plus petits diffusés tous les jours à 19 heures sur la 1ère chaîne de la Télévision publique tchèque proposeront, dès ce jeudi, une série d'histoires inspirées de légendes rom du monde entier.

La série d'histoires et de contes de fées rom "Mire Bala Kale Hin" - La petite fille aux cheveux noirs - remplacera pendant 6 soirées les contes de fées traditionnels. La série est une coproduction d'auteurs de dessins animés finlandais, néerlandais et tchèques. Les légendes rom originales provenant des différents coins du monde ont été rassemblées par la réalisatrice finlandaise, Katariina Lillqvist. De quoi la petite fille aux cheveux noirs parlera-t-elle: de la légende de Sara noire, de la balade du violon magique, de l'histoire des chemins sans fin. Une cinquantaine de marionnettes apparaîtront sur le petit écran, mais elles ne s'exprimeront pas dans la langue rom.

Toutes les histoires proposées par la télévision tchèque ont un goût de tristesse, puisque toute la culture rom a une histoire tragique, dit le dramaturge Milos Zverina. Dans cette série, on a voulu saisir la capacité extraordinaire des Roms à voir la réalité à travers les sentiments. Les histoires racontent l'histoire et les coutumes rom, mais elles sont avant tout sur les émotions, dit-il. Cette série pourra inspirer les enfants rom, pour les autres elle sera une source de connaissances, estime Miroslav Zima, du Centre rom pour enfants, mais celui-ci craint des réactions négatives. Par contre, Jana Horvatova, historienne du Musée des cultures rom de Brno, est convaincue par le sens positif de cette

Mire Bala Kale Hin
initiative. La culture rom est perçu plutôt négativement, comme d'ailleurs toute la communauté rom. La série des contes de fées pourrait donc être une petite graine semée. Le programme est suivi par 80% des enfants, souvent en compagnie de leurs parents ou grands-parents, une occasion donc d'en parler et d'édifier l'interculturalisme chez la plus jeune génération.

Le projet est né il y a 5 ans, et sa production, d'un coût d'un million d'euros a été subventionnée, en partie, par l'Union européenne.