Bourses de l’enseignement supérieur pour étudiants étrangers

Karel Schwarzenberg a rencontré au palais Černín des étudiants étrangers en République tchèque, photo: Robert Janás, MZV

A l’occasion de la fin de l’année universitaire, le ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, a rencontré, au palais Černín, des étudiants étrangers en République tchèque. Ceux-ci viennent de 59 pays différents, pour faire ici leurs études supérieures, grâce à une bourse d’étude accordée par le gouvernement tchèque. Radio Prague a pu rencontrer des étudiants venus du Rwanda, de Géorgie, de Moldavie et de Biélorussie.

Karel Schwarzenberg a rencontré au palais Černín des étudiants étrangers en République tchèque,  photo: Robert Janás,  MZV
Certains étudiants ont appris l’existence de cette bourse du gouvernement tchèque dans l’université dans leur pays. Ce sont leurs professeurs qui leur ont proposé de passer le concours de sélection pour tenter leur chance. La bourse est accordée pour cinq ans, soit pour trois ans de licence et deux ans de master, soit pour deux ans de master et trois ans de doctorat, comme nous l’expliquent deux étudiantes venues de Géorgie et de Moldavie :

« Lorsque nous sommes arrivées à l’université, on nous a informées qu’il existait une bourse qui permet de faire ses études en République tchèque, qu’il faut rassembler un certain nombre de documents et ensuite passer un concours de sélection. »

« J’ai beaucoup travaillé pour cette bourse quand j’étais à l’école, ensuite j’ai tenté ma chance en passant le concours et je l’ai réussi. Ce concours était très sollicité. Les jurys regardent les notes, les capacités des étudiants, les stages que nous avons faits, etc. »

Un autre étudiant, originaire de Biélorussie, a obtenu la bourse par d’autres moyens. En deuxième année à la faculté d’Economie, il reçoit la bourse depuis seulement un an. Etant déterminé à partir étudier à l’étranger, après avoir fait une année d’études à Prague, il a appris sur Internet l’existence de l’aide financière offerte par l’Etat tchèque.

Photo: ČVUT
« On m’a accordé la bourse pour une année, car lorsque j’ai fait la demande j’étais déjà en deuxième année. En faisant la demande, j’ai déposé le dossier pour une année de bourse. »

Il faut savoir qu’avant d’attaquer la première année universitaire, les étudiants ont dû passer un an dans une autre ville pour apprendre la langue tchèque. Certains à Mariánské Lázně, d’autres à Poděbrady. Ils ont également suivi, en nombre limité, des cours qui sont nécessaires pour la spécialité qu’ils ont choisie pour leur première année universitaire.

Comment ces étudiants, qui ont une culture et une mentalité différentes, se sont-ils acclimatés en République tchèque ?

« Ça me plait ici, bien sûr, c’est différent de mon pays, mais avec le temps on voit plus de positif que de négatif. »

« Nous nous plaisons ici, d’autant plus que les études ont plus de valeur ici qu’en Géorgie. Nous terminons actuellement la licence, et on espère que tout se passera bien. »

Enfin, un étudiant rwandais nous a parlé de son parcours. Un parcours qui peut parfois être semé d’embûches avant de pouvoir enfin accomplir son souhait d’étudier à l’étranger :

« Je suis actuellement en quatrième année de médecine. J’ai fait toutes mes études en République tchèque. J’ai reçu la bourse par l’intermédiaire de l’ambassade tchèque au Kenya. Le problème que nous n’avons pas d’ambassade tchèque au Rwanda, dont il m’a fallu régler toutes les formalités au Kenya. Un autre problème est que le gouvernement tchèque ne paie la bourse que lorsque l’étudiant se trouve en République tchèque. Il n’est pas facile, pour nos étudiants, de trouver des moyens pour payer les frais de voyage par exemple. Les gens ici sont magnifiques, j’ai toujours été bien accueilli. Mais pour nous, la langue tchèque n’est pas facile et nous n’avons très peu de temps pour sortir. Sur toute l’année, nous avons seulement deux mois de vacances. »