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Carrefour prêt à se retirer de République tchèque ? - L'affaire Unipetrol agite la scène politique - Une nouvelle loi sur les faillites discutée au Parlement - Les salaires augmentent en République tchèque - La réforme du Code du travail en bonne voie - La première partie du nouveau terminal de l'aéroport de Prague a été inaugurée jeudi
Carrefour prêt à se retirer de République tchèque ?
Dans son édition daté de jeudi, le quotidien Mlada fronta Dnes, s'appuyant sur « trois sources bien informées », a publié un article selon lequel le groupe français de distribution Carrefour chercherait à vendre ses magasins à des concurrents et à quitter la République tchèque. Le bilan comptable de Carrefour dans le pays a toujours été négatif et les pertes à la fin de l'exercice 2003 dépassaient les 500 millions de couronnes. La porte-parole du groupe Carrefour en République tchèque s'est refusée à tout commentaire lorsque nous l'avons interrogée sur le sujet.Une nouvelle loi sur les faillites en passe d'être discutée au Parlement
Le gouvernement vient d'adopter un projet de loi soumis par le vice Premier ministre pour l'Economie Martin Jahn. Un projet qui vise à faciliter et surtout à accélérer les procédures de mise en faillite des entreprises. Jusqu'ici ces procédures pouvaient durer des années, ce qui selon les analystes freinaient la croissance économique du pays. Martin Jahn espère que cette loi, une fois votée par le Parlement pourra entrer en vigueur dès l'année prochaine: « Ces nouvelles mesures devraient permettrent de resteindre les possibilités de corruption au cours de la procédure, une procédure qui sera réellement accélérée. Sauver l'entreprise sera la priorité numéro un de cette nouvelle loi, pour éviter les liquidations et favoriser la vente de la société mise en faillite. »Les salaires augmentent en République tchèque
Près de 1000 couronnes de plus par mois pour le salaire moyen, aujourd'hui estimé à 18 863 couronnes brut. La plupart des analystes s'attendaient toutefois à ce que le salaire moyen augmente à un rythme plus élevé. C'est le cas de David Marek, de Patria Finance :
« En fait, cette croissance des salaires est la deuxième plus faible depuis la révolution de velours. L'explication, selon moi, vient du fait que la faible inflation soit définitivement ancrée à l'économie tchèque et également de la conjoncture économique de la région d'Europe centrale et orientale. »
Inflation déduite, les salaires ont augmenté de 3,7% au deuxième trimestre 2005, un rythme qui devrait se maintenir, selon Helena Horska, de la Raiffeisenbank :
« D'après nous, l'augmentation des salaires dans les prochains trimestres sera du même ordre que celui-ci. Je pense qu'avec la baisse du chômage, et cette augmentation des salaires, même faible, nous devrions assister à une croissance de la demande intérieure. »
L'affaire Unipetrol agite la scène politique
La privatisation du groupe pétrolier tchèque, finalisée avant l'été avec le groupe polonais PKN Orlen, fait ces jours-ci la une de la presse en raison des soupçons de corruption qui pèsent sur plusieurs acteurs de cette transaction de plus de 13 milliards de couronnes. Cette affaire a déjà coûté son poste à Zdenek Dolezel, le directeur de cabinet du Premier ministre, filmé en train de réclamer des pots de vin à un lobbyiste polonais. Le ministre des Finances, Bohuslav Sobotka, assure que le gouvernement peut avoir la conscience tranquille et que c'est à la police de mener une enquête, non à une commission parlementaire, comme le réclame l'opposition :
« Je pense qu'il n'y a aucun problème, si la partie polonaise le souhaite, que soient mis à sa disposition des documents sur la bases desquelles la privatisation a été décidée. Zdenek Dolezel n'avait pas à rencontrer cet individu ; je pense également que seule la police nationale est compétente dans cette affaire, et que la Chambre des députés ne peut se subsituer à la police. »
La réforme du Code du travail est en bonne voie
Il faut dire que cette réforme est attendue depuis longtemps, l'actuel code du travail tchèque étant basé sur un texte qui date de 1966. Il faudra néanmoins attendre encore un peu de temps pour voir cette réforme aboutir puisque cette semaine, le gouvernement a décidé de reporter l'adoption du projet de loi préparé par ministre du Tavail et des Affaires sociales. Zdenek Skromach s'est déclaré disposé à négocier à nouveau avec les chefs d'entreprises et s'est quand même montré optimiste. Il espère boucler son projet d'ici la semaine prochaine, car le temps presse : « Les limites que nous avons dans le temps sont assez réduites si nous voulons que ces lois soient votées avant la fin de cette année. Il est donc indispensable de les soumettre aux parlementaires le plus vite possible ». Les principaux points à régler en ce qui concerne ce nouveau Code du Travail concernent en particulier les procédures et les indemnités de licenciement.