Budget 2022 : déficit réduit et économies critiquées
Le gouvernement tchèque a approuvé à l’unanimité le projet de loi de finances pour l’année 2022. Il prévoit des économies sur les dépenses de fonctionnement de l’Etat, entre autres, pour un déficit public limité à 280 milliards de couronnes.
D’après le projet de budget approuvé hier, en 2022, les recettes budgétaires seront de 1 613,2 milliards de couronnes (plus de 66 milliards d’euros) tandis que les dépenses de l’Etat seront de 1893,2 milliards de couronnes (plus de 77,6 milliards d’euros). Un déficit public de 280 milliards de couronnes (près de 11,5 milliards d’euros) bien inférieur à celui de 376,6 milliards de couronnes (près de 15,5 milliards d’euros) prévu pour 2022 par le gouvernement d’Andrej Babiš, au pouvoir jusqu’à l’automne 2021.
En effet, le budget prévoit des économies, que le ministère des Finances a estimées à 76,6 milliards de couronnes (plus de 3 milliards d’euros), mais aussi des dépenses supplémentaires pour les retraites ou les allocations de logement. Les économies réalisées sur les dépenses comprennent les dépenses de fonctionnement de l’État, telles que l’énergie, les loyers et l’achat de services pour un montant de 13 milliards de couronnes (plus de 500 000 millions d’euros). La proposition prévoit également de maintenir les paiements aux assureurs publics au niveau de l’année dernière, c’est-à-dire de ne pas les augmenter, contrairement à ce qui avait été décidé par le gouvernement précédent.
Le Premier ministre Petr Fiala (ODS) a déclaré que la gestion responsable, le financement de la formation et de l’enseignement ainsi que les investissements seraient les principales priorités du budget.
Les représentants des mouvements ANO et SPD, désormais dans l’opposition, ont critiqué les économies annoncées. Ainsi l’ancien Premier ministre Andrej Babiš (ANO) a une nouvelle fois qualifié la coalition au pouvoir « d’antisociale », critiquant, entre autres, les coupes dans le secteur de la santé, de la défense, des transports et du sport. Les syndicats et les entrepreneurs, qui ont discuté du budget avec le gouvernement lors d’une réunion tripartite, émettent également des réserves sur la proposition, dont ils critiquent certaines des mesures d’austérité.
Le budget doit maintenant être approuvé par la Chambre des députés, qui devrait en débattre en première lecture le 18 février.