Budget de l’Etat : le déficit le plus faible depuis 2008

Photo: Štěpánka Budková

Le montant du déficit du budget de l’Etat tchèque en 2013 s’est élevé à 81 milliards de couronnes (3 milliards d’euros). Il s’agit d’un bilan inférieur de 19 milliards de couronnes (un peu plus de 700 millions d’euros) aux 100 milliards initialement prévus par l’ancien gouvernement. Surtout, il s’agit du déficit le plus faible depuis 2008.

Photo: Štěpánka Budková
Les chiffres pour l’exercice 2013 ont été communiqués ce jeudi par le ministère des Finances. En octobre dernier, le Premier ministre démissionnaire Jiří Rusnok avait déjà indiqué que « compte tenu des résultats des neuf premiers mois, il y a un grand espoir que le déficit en fin d’année soit nettement meilleur que ce qui avait été planifié ». Les propos du chef du gouvernement se sont donc confirmés. Celui-ci avait alors précisé que ce bilan positif s’expliquait notamment par le versement des subventions en provenance des fonds européens, la République tchèque, mauvais élève en la matière, ayant bénéficié de plusieurs dizaines de milliards de couronnes supplémentaires de subventions européennes par rapport à 2012 et aux années précédentes.

Autres explications : une meilleure perception de la TVA, dont les taux s’élèvent à 15 et 21 % depuis le début de l’année 2013, et la réduction des dépenses effectuées par l’Etat pour un total de 1 173 milliards de couronnes (environ 43,5 milliards d’euros). Dans la colonne opposée, le montant des recettes s’est élevé, lui, à 1 092 milliards de couronnes (environ 40,5 milliards d’euros).

Le Premier ministre a qualifié le résultat de l’exercice 2013 de « très positif dans le contexte et les conditions actuelles ». En 2012, le déficit s’était élevé à 101 milliards de couronnes (3,75 milliards d’euros), tandis que pour 2014, la Chambre des députés a adopté, le 19 décembre dernier, un budget tablant sur un solde négatif de 112 milliards de couronnes (environ 4,15 milliards d’euros). Malgré son augmentation, le déficit ne devrait pas dépasser la limite des 3 % du PIB que la République tchèque est tenue de respecter selon ses engagements vis-à-vis de l’Union européenne dans le cadre d’une adoption à terme de l’euro.