Cinéma : nouvelle édition en ligne du festival du film documentaire One World

La 23e édition du festival du film documentaire One World (Jeden svět), organisé par l’ONG humanitaire tchèque People in Need se poursuit jusqu’au 19 mai. L’événement consacré aux droits de l’Homme à travers le monde peut être suivi à distance, via le site internet du festival. La thématique de cette année s’intéresse d’ailleurs au rapport que l’on entretien avec Internet et aux inégalités d’accès.

Photo: Lukáš Bíba,  One World

Pour la deuxième année consécutive, cet événement devenu incontournable dans le calendrier culturel tchèque se déroule en ligne, en raison de la pandémie de Covid-19. Pour cela, l’ONG tchèque People in Need, organisatrice du festival, a mis en place la plateforme One World online. Accessible de n’importe quel endroit, à n’importe quel moment, le site internet permet de suivre en direct la projection des documentaires sélectionnés cette année, puis, du 20 mai jusqu’au 6 juin, il sera possible de les retrouver en streaming, en plus d’une sélection de films projetés lors des dix dernières années du festival. Le prix du visionnage dépendra de l’ancienneté du documentaire. Après l’achat, le film sera disponible pendant 48 h.

Zdeněk Hřib et Natallia Satsunkevich | Photo: Lukáš Bíba,  One World

Comme c’est le cas chaque année, la cérémonie d’ouverture du festival le prix Homo Homini a été décerné, afin de distinguer une personnalité engagée dans la lutte pour les droits de l’Homme. Pour cette 23e édition, le prix a été attribué à l’association Viasna basée à Minsk qui documente les cas de violation des droits humains en Biélorussie et aide les victimes de violences policières. Quatre membres de l’association ont été arrêtés par le régime de Loukachenko et risquent douze ans de prison. C’est leur collègue Natallia Satsunkevich qui s’est vue remettre le prix Homo Homini par le maire de Prague.

En 2005, l’ancien président Václav Havel avait remis cette même récompense à l'activiste politique biélorusse et fondateur de Viasna, Ales Bialiatski.

Photo: One World

En ouverture du festival, les spectateurs ont pu voir le film « Courage », un documentaire sur le théâtre libre biélorusse et son rôle dans le mouvement de contestation contre le président Loukachenko. Au programme figure également le documentaire « L’homme qui cherchait son fils » de Delphine Deloget et Stéphane Corréa. Il raconte l’histoire d’un père d’origine chinoise qui part à la recherche de son fils disparu à l’âge d’un an. Ce documentaire soulève ainsi la problématique, en Chine, des enfants enlevés à leur famille afin d’être vendus à des couples stériles.

En tout, 101 films documentaires de 50 pays sont proposés cette année, répartis dans quatorze sections. L’une d’entre elles, intitulée Connexion perdue, aborde le thème principal de l’édition 2021 du festival One World, à savoir les inégalités d’accès à Internet et notre rapport à son utilisation.

Programme complet : www.oneworld.cz/2021/program