Compatriotes et amis de la République tchèque aux Etats-Unis oeuvrent en vue de l'abolition de visas
Une campagne invitant le Congrès américain à supprimer l'obligation de visas à l'égard des ressortissants tchèques voyageant aux Etats-Unis vient de démarrer, ce lundi, aux Etats-Unis.
« Il n'existe pas une seule raison justifiant que la situation des Tchèques voyageant aux Etats-Unis diffère de celle des Allemands ou des Français : l'actuel système est injuste et il faut le changer, » a déclaré dans le quotidien Hospodarské Noviny le ministre tchèque des Affaires étrangères, Alexandr Vondra. La diplomatie tchèque a, effectivement, décidé de mener à plusieurs niveaux une campagne concentrée en vue d'obtenir la suppression des visas. A cette fin, le ministre va consulter les pays baltes et ceux du groupe de Visegrad,la semaine prochaine, à New York.
Le nom de la République tchèque reviendra désormais très fréquemment dans le courrier des membres du Congrès. Des centaines, voire des milliers de lettres signées par des originaires et des amis de la Tchéquie et invitant les membres du congrès de leurs circonscriptions respectives à oeuvrer en vue de la suppression des visas leur parviendront dans les prochains jours. Le timing de l'action coïncide, selon le journal, avec les élections législatives qui commencent début novembre aux Etats-Unis. L'ambassadeur de la République tchèque aux Etats-Unis, Petr Kolar, ajoute que d'autres organismes, parmi lesquels le Comité juif américain, qui avaient déjà aidé la Tchéquie dans son processus d'adhésion à l'OTAN apporteront également leur aide. Il s'agit d'une forme de lobbying qui est une pratique courante aux Etats-Unis. Selon Peter Rafaeilli, consul honorifique tchèque à Philadelphie et vice-président de l'ONG appelée Les amis américains de la République tchèque, qui organise la présente campagne, grâce à cette dernière, les membres du Congrès seront ainsi contraints de se rendre compte que les visas sont un thème qui intéresse leurs électeurs.
L'actuelle campagne s'inscrit dans le cadre de l'offensive diplomatique menée au printemps dernier par l'ambassade tchèque à Washington. Son résultat concret : l'initiative du républicain Phil English, de Pennsylvanie, qui a soumis au Congrès le projet de suppression des visas à l'égard de la Tchéquie et de cinq autres pays. Ce projet en est hélas resté au point mort. La Tchéquie n'est pas non plus concernée par le projet modifié de la loi approuvée cette année par le Sénat américain qui stipule de suspendre pour une période de deux ans l'obligation de visas à l'égard des pays de l'UE qui apportent une aide militaire aux Etats-Unis en Irak ou en Afghanistan, et ce si leur unité compte plus de 300 membres. Comme on le sait, seule la Pologne satisfait à cette condition. Or, selon Prague, la Tchéquie a elle aussi ses unités en Afghanistan, mais sous le commandement de l'OTAN. Ce qui n'est pas juste à son égard, et puisque les Américains ont le sens du fair-play, la législation américaine n'y restera certainement pas indifférente, estime l'ambassadeur tchèque aux USA, Petr Kolar.