Consensus et discussion sur la Constitution européenne
Il y a quelques jours encore, le Premier ministre tchèque qualifiait le texte de la Constitution européenne de « mauvais et obsolète ». Jeudi, les représentants de tous les partis de la coalition gouvernementale ont convenu que le nouveau texte de la Constitution devrait être basé sur l'ancien. Changement radical dans la position du gouvernement tchèque ?
La plus forte formation politique de la coalition gouvernementale, le Parti civique démocrate, affirmait, jusqu'à maintenant, qu'un nouveau texte du Traité constitutionnel européen devait être élaboré, différent de celui que la France et la Hollande avaient refusé. Le changement de bord du président de ce parti et Premier ministre, Mirek Topolanek, déclarant jeudi à la Commission étrangère de la Chambre des députés tchèques que l'ancien texte devait représenter la base de la nouvelle Constitution, est quelque peu atténué par Jan Zahradil, chargé par le chef du gouvernement des négociations sur la Constitution européenne. D'après lui, ce n'est aucunement un changement de position radical, car il reste clair qu'un nouveau texte doit être élaboré, avec la participation de la Tchéquie, et il est évident aussi que certains articles de l'ancien texte devront servir de base à la rédaction du nouveau texte.
Les observateurs discernent pourtant un certain pas en avant : alors que le Premier ministre tchèque refusait plus tôt la Constitution européenne en bloc, le gouvernement commence maintenant a en discuter. L'influence des autres partis de la coalition est certaine. Ils veulent aussi que la nouvelle Constitution européenne soit plus simple et plus transparente, comme l' a expliqué Mirek Topolanek, à l'issue de la réunion :« La phrase clé sur laquelle nous sommes tombés d'accord est que la Constitution ne doit diviser ni l'Union européenne ni la coalition. Nous avons convenu que nous trouverons un consensus, une position commune, que nous serons actifs dans les négociations, cela en prenant toutes nos responsabilités. »
Une identité de vue, au sein de la coalition gouvernementale tchèque, formée par le Parti civique démocrate de droite, les chrétiens-démocrates et les Verts, semble la bienvenue, dans la perspective de la publication du texte de la Déclaration du 50e anniversaire de la fondation de la Communautée économique européenne, au mois de mars à Berlin, mais aussi de la présidence tchèque de l'Union européenne, en 2009.